AGRION SPLENDENS Agrion splendens [ 2013 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 34.56 Style : Post-hardcore |
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Chronique : 06 mai 2013 , réalisée par Barclau | ||||
Agrion Splendens arrive, et ils ne sont pas là pour déconner. Voici leur premier ep, autant vous le dire tout de suite, c'est du sacrément solide! Le groupe fait dans le post-hardcore, assez loin de celui dont je suis le plus coutumier. Nous avons ici cinq titres travaillés, étirés, creusant dans l'émotion et la durée, dans une certaine noirceur. Violente, parfois brutale, à l'instar de Shels fortement mélodique. Plutôt que des suites de riffs ou plans techniques, Agrion Splendens développe ses titres, enrichie ses textures et se rapproche, dans l'idée, d'un post-rock à esthétique métallique et hardcore. En cela, le groupe semble à la recherche de son idée de la beauté et la trouve le plus souvent. Attention, il ne s'agît pas non plus d'une musique lancinante et lacrymale! C'est sauvage, très saturé, comme un orage d'été. Parfois proche d'un Neurosis par leur côté massif, Agrion Splendens confirme dès "Nihil" son talent pour la progression avec sa longue entrée post-rock qui laisse à penser un certain intérêt pour des groupes comme Godspeed You Black ou Mogwai. Puis la puissance vient vous ravager, non seulement par l'effet de surprise, mais aussi par l'intensité dont elle est habitée. La brutalité et la puissance émotionnelle sont poussées très loin vers la septième minute, avant d'être reprise par un mid-tempo sur lequel est posé une voix harmonisée digne d'un James Maynard (Tool, A Perfect Circle). Tout ça en un morceau! Le bien nommé "Painkilling rage" agît comme une reprise de volée, sans cut entre les deux. Déflagration, mélodie, le morceau fera immanquablement penser à Cult Of Luna. Les riffs sont excellents tout comme les lignes de basse qui soulèvent le tout, à la fois mélodiquement et à la fois dans la puissance. C'est superbement composé et équilibré. "Children of darkness" nous envoie une lourdeur et un riff superbe qui me fait un poil penser à "The Czar..." de Mastodon. J'aime citer tous ces groupes, oh oui! "Dystopia" s'ouvre sur une partie bien groovy, j'accroche un peu moins là-dessus, mais c'est bien fichu, question de goût quoi, mais je suis sûr que d'autres adoreront. Personnellement le titre m'accroche à partir d'une minute trente pour son "refrain" de malade. Et puis vers la quatrième minute le titre prend une autre dimension, avec une atmosphère étrange qui s'installe dans la longueur. C'est fou l'aisance qu'ils ont de se balader dans divers registres! L'ep se finit sur "Embrace the lie", riff orageux au possible et beau, noise, du genre Neil Young des heures psychés joué par Cult Of Luna, version désespérée. C'est beau, la fin du titre est splendide de noirceur. Cinq titres qui sont d'atmosphère homogène, car animés par la même force (hargne?), mais qui témoignent d'une grande diversité, sûrement en cause le début d'une nouvelle aventure, chacun y amenant ses idées. Et bien pour moi l'identité du groupe est très forte dans tout ça, les cinq titres sont d'une richesse rare pour le format ep et la production exemplaire. Le disque est un beau digisleeve réalisé avec l'aide des labels "Brain Crushing records" et "A l'ombre de cette vie". Alors la même chose en album bientôt? Et bien vous pouvez y aller, foncez, on n'en sera que plus heureux! |
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