CHRONIQUES ALBUMS

Fondé en 2008 et originaire de Suède, TORMENTED est articulé essentiellement autour de Andreas Axelsson, plus connu pour avoir usé ses cordes vocales au sein de MARDUK, INCAPACITY ou EDGE OF SANITY et de Roberth Karlsson (SCAR SYMMETRY, INCAPACITY, EDGE OF SANITY...) à la basse. Aidés de Jocke Olund à la batterie et de Claes Holmberg à la guitare, les tourmentés publient en cette année post-apocalyptique son dernier méfait intitulé "Death awaits" qui fait suite au très bon EP "Graveyard lust" et à l'excellent "Rotten death" (2009).

Le "revival 80's" ayant décidément le vent en poupe, TORMENTED n'y fait pas exception puisque les bougres vont puiser à l'essence et à l'origine même du "death" scandinave, à commencer par ce son si typique qui renvoie aux premiers opus de ENTOMBED. Les hostilités débutent par "Death awaits" qui plante littéralement le décor avec un son dégoulinant de crasse, des guitares grasses, une batterie non "triggée", ça fleure bon l'odeur putride de décomposition avancée des premiers albums de DISMEMBER ou ENTOMBED. Du bourrinage en règle, il en est évidemment question sur "Death awaits" et ce, dès le deuxième morceau "Blood orgy" qui découpe à tout va, mais aussi "Black sky" ou encore "Funeral fire" qui puise sa source dans les premiers SLAYER. Même si "Death awaits", "I.O.T.D" ou encore "In presence of death" n'ont rien à leur envier, ces compositions s'inscrivent dans une veine plus classique mais bigrement efficace.

TORMENTED montre même quelques ouvertures musicales comme la présence de claviers à la fin de "Incantation of the death", mais aussi dans une manière différente d'appréhender la violence des compositions. En effet, "Death awaits" mise moins sur la vitesse et plus sur l'impact des mid-tempos comme "Vengeance for the grave" ou "Blood of undead, et, c'est bien un morceau plus lent qui remporte le prix de la meilleure pièce du boucher , à savoir "To spill her blood" ; ce titre est l'un des plus lents de l'opus mais aussi le plus malsain et le plus dérangeant. Doté d'une structure plus complexe, il est assurément le plus sale et le plus méchant de l'opus, renforcé par un chant ultra démoniaque de Andreas Axelsson.

Même si pour nous vieux métaleux, ce bond en arrière est fort agréable, il y a néanmoins toujours un goût de "déjà-vu" ou de "déjà-entendu" dans ce genre d'entreprise, à commencer par "Funeral fire qui, sur le refrain, plagie littéralement "Chemical warfare" de SLAYER (il suffit d'écouter les deux morceaux à la suite pour s'en convaincre) et cela est plus que dérangeant. Soit TORMENTED a voulu rendre hommage à la bande à Kerry King, soit ses membres n'ont aucune culture musicale ; votre serviteur aimerait à penser qu'il s'agirait de la première hypothèse...

Dommage, parce que TORMENTED aurait fait "mouche" avec ce disque putride, au son purulent. L'album est assez varié et propose de véritables missiles ("Blood orgy" et "Black sky") mais aussi des compositions mid-tempos, en tête desquelles le fabuleux "To spill her blood", malsain à souhait. Mais "Funeral fire" et sa copie conforme du refrain de "Chemical warfare" auront raison de mon enthousiasme et freineront mon ardeur. Ainsi sa note finale se verra amputer de 1.5 points. Ce n'est pas bien de copier...