CHRONIQUES ALBUMS

ICED EARTH est de retour avec un nouvel album live en cette première partie d’année 2013. Après avoir écumé les salles de la Terre entière suite à la publication à l’automne 2011 de leur dixième album studio, « Dystopia », il était essentiel pour Jon Schaffer de faire transparaitre toute l’énergie soulevée durant cette tournée au travers d’un double live album et d’un DVD. Une tournée qui s’est démontrée plus importante que les précédentes en termes de dates en dépit du départ de l’emblématique vocaliste du groupe, Matt Barlow. Si le choix du lieu pour l’enregistrement d’un tel concert n’était pas évident en raison de la multitude de possibilités offertes aux Floridiens, l’option pour le théâtre antique du Kourion sur l’île de Chypre revêt judicieusement une image symbolique et chargée d’histoire puisqu’en cet endroit avaient lieu jadis des combats de gladiateurs et autres spectacles épiques.

Si les choses n’ont pas changé sur le plan musical et sur le registre du groupe, on ne peut pas dire qu’il en soit de même à propos du line-up. En effet, Stu Block a la lourde tâche de remplacer Matt Barlow jusqu’ici considéré comme LA voix d’ICED EARTH mais le déroulement de la tournée voit également pointer le départ de Freddie Vidales en avril 2012. Ce dernier est par la suite remplacé par le bassiste de FURY U.K qui suit ICED EARTH sur une partie de la tournée. C’est donc avec quelques interrogations sur le climat relationnel intérieur que l’on appréhende ce « Live In Ancient Kourion ». D’autant plus que la discographie du combo comprend déjà le triple cd du « Alive In Athens » ou encore le « Festival Of The Wicked ».

Cependant, il faut bien reconnaître qu’il est rare de se sentir déçu par la bande à Schaffer. Et ce live ne fait pas exception à la règle. Le son est donc très honorable et fait preuve d’une bonne précision. ICED EARTH est une machine bien rodée donc pas de surprises, le live se montre à la hauteur de nos attentes et reflète bien l’ambiance de la soirée. Côté set-list tout le monde y trouve son compte. Tous les albums sans exception y sont représentés que ce soit « Iced Earth », « Dystopia » ou encore « The Dark Saga ». Chacun pourra comparer le vocaliste Canadien avec son prédécesseur sur l’ensemble des titres du groupe et penser ainsi ce qu’il en voudra. Le premier disque contient les chansons les plus intenses du set avec « Burning Times », « Slave To The Dark », « Pure Evil » pour n’en citer que quelques-unes. La seconde galette apparait toutefois moins puissante malgré la présence de morceaux tels que « V », « Declaration Day » ou encore « Days Of Rage ». Stu Block apparait moins en forme à ce stade du concert alors que les autres membres ne semblent pas ralentir la cadence. Malgré tout, c’est bien le seul bémol que l’on puisse attribuer à cet opus car il faut avouer qu’ICED EARTH délivre encore une fois du bien bon boulot.