CHRONIQUES ALBUMS

STUPRE est de retour avec un nouvel album, le second pour être précis et avec un titre on ne peut plus explicite, « Das Ist ElectroDark ». Les choses sont claires, si vous n’êtes pas familiers du genre, c’est le moment de s’y mettre. Pour les autres, vous savez au moins à quoi vous attendre.

Le duo a poussé un peu plus loin ses limites. L’album commence par le dernier morceau de l’album précédent mais dans une version remixée, « Drag King V2 ». Le concept est intéressant mais il est dommage qu’on ne retrouve pas VX de PUNISH YOURSELF sur cette version, quoiqu’assez logique d’une certaine manière. Cette version est nettement plus ambient mais ne reflète pas vraiment ce qui vous attend par la suite. Le chant de Narcis étant absent de ce titre, il vous faudra patienter jusqu’à « Arenos Helix » pour le découvrir. Ce titre très industriel est construit sur des tempos lents où la voix écorchée vous collerait presque des frissons d’angoisse. L’ambiance est sombre à souhait sur cet album et lorsque les titres se font plus rapides comme sur « Sharp Broad Knife », ce n’est que pour mieux vous écraser les neurones. Et pourtant, il se dégage une certaine douceur de titres moins chargés tels que « Pyx » ou « Counterfeit ». Enfin, tout est relatif. « Counterfeit » a quelque chose des films de Rob ZOMBIE. C’est fait à l’ancienne avec une ambiance à couper à couteau, ce serait parfait pour la bande son d’un film d’épouvante bien tordu. « Coffein Rush » est plus rapide et il y aurait presque quelque chose de metal dans le rythme du chant. L’electro et le metal ont d’ailleurs bien des choses en commun, il n’y a qu’à voir le nombre de collaborations qu’il y a eu jusqu’à ce jour. « You Always Hurt The Ones You Love » redevient plus instrumental avec des samples voix qui justifient assez bien le titre du morceau. C’est un petit moment de relâchement et de récupération pour l’auditeur bienvenu au milieu de cet album. « Das Ist Electro Dark » se fait un peu plus dancefloor, d’une certaine manière avec toujours une bonne présence de samples voix qui viennent illustrer le morceau. « Here and Nowhere » renoue avec le style plus ambient de l’electro. Ces pistes sont toujours les bienvenues car un peu plus planantes. C’est un peu le bol d’air sur ce disque qui vous permet de bien replonger pour le final en beauté, « So Much More ».

Ce retour de STUPRE est franchement une réussite. Le groupe a approfondi son style en lui apportant de nouveaux ingrédients et un peu plus d’atmosphères sombres. Les fans devraient être ravis par cette galette et ceux qui veulent se familiariser avec le style ont toutes les clés en main pour se faire les dents.