BATTLESTATIONS In a Cold Embrace [ 2013 ] |
||||
CD Album Durée : 43.16 Style : Post-rock atmosphérique, drone, shoegaze |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 10 avril 2013 , réalisée par Mary.Scary | ||||
Il y a des groupes de musique qui ne se contentent pas de faire QUE de la musique mais qui proposent plutôt un univers musical ET visuel. BATTLESTATIONS fait partie de ceux-là. Ces Bruxellois n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai puisque l’année 2011 avait vu naître leur premier album éponyme de trois titres pour une durée totale de quarante-cinq minutes ! Cette année, c’est au tour de « In a cold Embrace » - titre plus que révélateur – de refroidir vos nuits. Et il a de quoi ! Car comme je le sous-entendais, BATTLESTATIONS invite l’auditeur à être spectateur de sa musique grâce à son post-rock instrumental et shoegaze mais aussi au livret de seize pages illustrées de magnifiques clichés en noir et blanc, aussi poétiques que lugubres. La pochette, signée Anna Borowa, est représentative du contenu : froid, industriel, étrange voire glauque. L’histoire de « In a Cold Embrace » commence donc par les images. Pour ce qui est de la musique, le disque est composé de cinq pistes, elles-mêmes divisées en deux parties pour la plupart, avec des mots-clés qui vous indiqueront la tournure des évènements : « nature morte », « you’re not welcome here », « the way we grieve »… Vous l’aurez sans doute deviné, les photos ne sont pas les seules à être en noir et blanc, l’ambiance musicale l’est également. Le voyage commence avec le « Prologue : Nature Morte / You’re Not Welcome Here », un mélange de quelques timides accords de guitares avec des sons électroniques, le tout dans une ambiance cosmique qui frôle le quart d’heure; les concepteurs de la saga Silent Hill devraient y jeter une oreille car ce titre pourrait leur rappeler un certain Akira Yamaoka. « Comrade / The Way We Grieve » se dote d’une ambiance un peu plus post-rock et mélancolique que son prédécesseur, un peu dans la même veine que le « In the House – In the Heartbeat » de John Murphy (bande originale de 28 Days Later) ; d’ailleurs, le climat de cet album est assez cinématographique. L’interlude « Time Stands Still » laisse l’auditeur en apesanteur entre deux voyages avant de l’emmener dans un monde où il flottera certes encore un peu avec « Breaking Bad News / The Faces We Remember », plus axé sur le minimaliste et le drone avec une seconde partie un peu plus joyeuse que la première. « The Semblance of Fate / Epilogue : Citizen Creep / The End » met en scène un piano poétique avec une basse dépressive, toutes deux embarquées dans l’espace avant d’amorcer en milieu de morceau une phase plus positive et presque synthpop. La conclusion se veut d’abord moins réjouissante mais finit par terminer sur une ambiance plus… Optimiste ; une sorte de beau temps que l’on peut espérer avoir après la pluie. Il est assez difficile de disserter sur cet album puisqu’il sera perçu différemment selon ses auditeurs. Si comme moi vous aimez ce style sans pour autant y adhérer systématiquement, vous risquez d’être déçu. En effet, si BATTLESTATIONS a mis le paquet sur le support papier (je suis d’ailleurs totalement fan du livret), la musique, elle, ne m’a pas parue assez complexe, recherchée. Il lui manque ce quelque chose d’inédit, ce petit truc en plus qui vous fait penser que vous avez entre les mains un must-have. Je le déconseille donc fortement aux anti post-rock atmosphérique car il est très, très répétitif et se limite malheureusement aux initiés du genre. Ce qui est sûr (et appréciable, tout de même) c’est que « In a Cold Embrace » vous emmènera dans un voyage que vous seul pourrez visualiser. Au programme, du mystère et de la mélancolie dans un monde fantomatique et post-apocalyptique. C’est en tout cas là où BATTLESTATIONS m’a emmenée. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|