EMBRIONAL Absolutely Anti-Human Behaviors [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 38.22 Style : Death metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 26 mars 2013 , réalisée par Megaduf | ||||
La Pologne, berceau du death metal de papi, a accouché en 2003 d’Embrional, soit quatre gaillards prêts à en découdre avec, bien évidemment, un death metal sans fioritures dans la plus grande tradition polonaise. Après deux démos et un split, le groupe est paré pour sortir leur premier album. La jolie pochette annonce la couleur : c’est gris, c’est sombre et ça va faire très mal. Sauf qu’Embrional se distingue des autres formations polonaises du genre sur plusieurs points, et se révèle donc plus intéressante que la plupart des clones de Vader et consorts. Autant le dire tout de même, Embrional n’invente rien et propose une musique somme toute assez classique. On retrouve donc l’ambiance « evil » ainsi que les rythmiques en béton armé chères à la scène, le tout servi par une production elle aussi béton. Mais la petite différence se situe surtout dans le jeu plutôt technique du groupe et sa tendance au raffinement (relatif attention). Plutôt que de balancer la sauce sur fond de blasts, le groupe a opté pour une recette privilégiant les variations de tempo et l’ambiance au martelage incessant. Attention cependant, parce que l’album tabasse tout de même durement bien. « The Last Step into Nothingness » représente le mieux cette formule, avec en guise d’échauffement un gros riff accompagné de blast, et à partir de 1:13 un solo mélodique annonçant une seconde partie plus variée et alternant sans accrocs mid et up tempo. Certainement un des meilleurs morceaux de l’album, qui s’achève par une transition très fluide avec la piste suivante, l’instrumentale à la guitare acoustique « Beyond the Abyss », reposante et apportant un peu de répit avant l’assaut suivant. Au nombre de deux (« Beyond the Abyss » donc, ainsi que « Necropolis »), les instrumentales ajoutent d’ailleurs une vraie plus-value et enrichissent un album déjà intéressant à la base. Ces petites particularités font d'Absolutely anti-Human Behaviors un album assez rafraichissant mais hélas non dépourvu de défauts. Car la force du groupe, qui réside dans leur volonté d'aller un peu plus loin que la plupart des formations du genre, constitue aussi leur principale faiblesse. A plusieurs reprises, ça pédale dans la semoule lors de passages plutôt sympathiques mais quand même bien longuets. Un problème particulièrement palpable sur la piste « Dismal Sign » : ça traîne et malgré toute la volonté du groupe de nous écraser sous la lourdeur riffique, ça n’accroche pas. Heureusement, un solo fort bien exécuté (comme tous les soli de l’album) vient nous réveiller après deux minutes et parvient enfin à faire décoller tout ça. Même symptôme sur le très bon « The Last Step into Nothingness » : le riff d’introduction est bon mais s’étire un peu trop en longueur, puis le solo débarque et annonce une seconde partie jouissive. Bref, il y a du bon et du moins bon, mais le bon prédomine. Tant mieux, il serait dommage que la recette que nous a concoctée le groupe soit gâchée par ces quelques coups de mou. Car au final, Embrional a sorti un bien bon premier album qui plaira à la majorité des admirateurs du style. |
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