CHRONIQUES ALBUMS

W.E.T, pour ceux qui auraient raté le train en marche, est l’association de Robert Säll (WORK OF ART), de Erik Martensson (ECLIPSE) et de Jeff Scott Soto (TALISMAN et autres). Cette association, fort experte en matière de « hard-rock » mélodique, donna naissance à "W.E.T" la même année, un opus fort réussi dans la lignée des vieux BON JOVI ou JOURNEY. Dire que les fans du genre trépignent d’impatience à l’attente de "Rise up" est un doux euphémisme puisque cet album est au moins autant attendu que le nouveau SURVIVOR.

Ne faisons pas durer le suspense éternellement, "Rise up" est un très bon disque mais à l’impact légèrement moindre que "W.E.T", sans doute dû à l’absence de surprise que nous avait procurée le disque précédent, qui était tombé sur nos platines sans crier gare. Pour certains, parmi les plus "férus", "Rise up" aura même l’effet d’un pétard mouillé un soir de 14 juillet très humide.

En effet, après plusieurs écoutes, l’ensemble est un peu trop calibré, trop classique et sans réelle surprise, on pourrait même penser que W.E.T verse de temps en temps dans la facilité avec "Love Heal" (un clin d’œil au "Love bites" du léopard sourd ?), les refrains très moyens de "Bad boys" et de "Rise Up" qui rappelle furieusement "Open your heart", paru sur l’album "Superstitious" de EUROPE.

Cependant, "Rise up" est loin d’être mauvais, bien au contraire, il est même bien supérieur à la moyenne de la qualité des derniers albums publiés dans le genre. Le savoir-faire du trio en matière de compositions efficaces est toujours de mise comme "Walk away" qui ouvre l’opus, mais aussi "Learn to live again" et "The moment", W.E.T se montre expert dans l’association de riffs costauds, de refrains à la limite de la "pop" et de soli que n’aurait pas renié YNGWIE MALMSTEEN "himself", à ces compositions, nous pouvons y ajouter "Shot" et "Still unbroken". Il faut aussi signaler "On the run" au riff tortueux qui rappelle WHITESNAKE, époque 1987. S’il fallait ressortir certaines compositions, votre serviteur vous conseillerait fortement "Walk away", ultra efficace, "Shot" qui aurait pu figurer sur l’opus précédent ou encore "On the run".

Aussi, l’ensemble est bien mis en avant par une production en béton armé qui dote "Rise up" d’un son absolument monstrueux, supérieur à "WET", mais aussi grâce à la performance vocale de Jeff Scott Soto qui frise l’excellence, ainsi que le reste des musiciens qui exécute les morceaux comme si leur vie en dépendait.

"Rise up" n’est pas le chef-d’œuvre espéré, mais, n’est pas non plus un disque à jeter aux oubliettes. Même s’il ne se hisse pas au niveau de son prédécesseur, "Rise up" comporte suffisamment d’arguments pour trouver une place de choix dans la discographie de tous les amateurs du genre, qui y trouveront assurément leur compte. Les autres peuvent aussi s’y aventurer, et ils découvriront un groupe très professionnel, qui maîtrise la mélodie à la perfection et composé de membres parmi les plus doués en matière de « hard-rock » mélodique.