TEKSUO Threnos [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 49.19 Style : Metal moderne |
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Chronique : 11 mars 2013 , réalisée par Barclau | ||||
J'ouvre ce second album de Teksuo avec une certaine méfiance. La pochette me fait penser à Nevermore, mais c'est l'appellation metal moderne qui éveille mes soupçons...si c'est pour dire metalcore alors je dis non! J'ai déjà eu une dure épreuve avec du metalcore espagnol et je ne veux pas faire de cette chronique un procès au style. L'intérêt d'un chroniqueur, c'est qu'il souffre à votre place. Parfois il est sournois, parfois son paradis est votre enfer mais au bout d'un moment on apprend à se connaître. Vous finirez donc par savoir tout le bien que je pense du metalcore et de sa pérennité digne d'une charogne abandonnée dans le désert de Mojave. J'ai donc ausculté ce disque avec le regard du busard, espérant trouver quelque chose autour des os à arracher, sans avoir espoir d'y trouver des parties nobles. J'y suis allé comme une paire d'oreilles à canon... Si le groupe a mis à mal mon intransigeance, c'est surtout par sa capacité (hasard?) à combler au détour d'un passage mon insatiable nostalgie. Allons-y. Oui il y a des tics metalcore. Mais j'ai un faible pour les auto-productions, sûrement par empathie, et là la production est bonne. Parfois trop dans les graves, pour booster la puissance, mais avec un effet quelquefois sourd. Oui c'est titiller! La prise de batterie est dynamique, puissante et claire, mais les cymbales sont peu présentes. Question guitare et voix c'est top! Ce disque est donc meilleur que je ne l'aurais cru. Il m'énerve tout de même souvent car il déçoit certaines attentes comme si on avait fourré un anchois dans mon croissant au chocolat. "Pillars of creation" commence pourtant l'album avec panache. J'aime bien, à mon grand étonnement, le refrain clair catchy dans le bon dosage. On se rapproche bien plus d'un Soilwork (Predator's portrait) que d'un Bring Me The Horizon...ouf! D'ailleurs ce disque aurait pu être suédois, le pays étant un pilier du metal moderne, celui qui est supportable et qui aura une meilleure durée de vie, quoique... En clair Teksuo reste metal, alors que la plupart des groupes metal moderne sonnent pop commerciale habillée d'un packaging très fake d'agressivité intitulée metal plus pour la forme que le fond. N'empêche que le groupe se démarque très difficilement. "Toxic legacy" est un bon titre, mais trop In Flames (Reroute To Remain en tête). Par contre le texte prend tout sons sens dans le contexte actuel de l'Espagne! "Magnetic monster" sonne swedish death à toute blinde au départ, Hypocrisy en particulier. Il y a pire quand même non? Dommage que ce soit remâché et gâché par le chant clair. De toute façon tous les dix ou quinze ans on nous fait le coup de la resucée... "Pray for your remorse" est très bon, trop Soilwork mais bien composé et le pont vers les deux minutes est excellent. En bref on se retrouve avec une sorte de death metal moderne le cul entre deux chaises. Avec un chant clair trop présent, probablement pour populariser, mais il faut choisir un peu ou trouver l'équilibre, comme In Flames avait à mon sens réussi sur "Comes Clarity" (et c'est un fan depuis la sortie de The Jester Race qui vous parle). Les fans de death seront agacés, les fans de cet aussi insaisissable qu'indéfinissable "metal moderne" aussi, car trop death. "For you" m'est insupportable, stop le chant clair harmonisé, pouah je vais finir par penser à Linkin Park dans une chronique où j'ai prononcé Hypocrisy! J'ai mal..."Gerion" relance bien et rattrape le coup, on est en plein "Natural born chaos" de Soilwork. Moderne? Mmmhhh...cette modernité date un peu et sent le relent d'Ominous (prod Peter Tagtgren, 2002) par exemple dans "Rising tide", si on excepte les chœurs de lover. Quelques bonnes idées accrochent, comme le strob sur la voix, mais c'est trop anecdotique pour faire une singularité! "Alien syndrome", leur titre le plus classique est celui qui a le plus retenu mon attention. Efficace car il donne envie de se lancer dans un headbang même en cas de torticolis. Thrênos est donc un disque qui laisse une impression mitigée, assez difficile d'écoute dans la longueur, trop linéaire. Au bout d'un moment j'ai eu l'impression d'écouter un album de palm mute. Le côté "moderne" reste à prouver, je n'ai rien contre, surtout si c'est dans le sens où Devin Townsend nous le fait entendre! Mais ici nous avons un groupe qui se cherche, ou plutôt qui cherche le meilleur moyen de se faire reconnaître par le plus grand nombre, au risque de bâcler sa propre identité. Allons, je resterai clément grâce à la citation de Martin Luther King, ça fait toujours du bien! |
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