VIOLENCE FROM WITHIN Idiocracy [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 37.2 Style : Deathcore |
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Chronique : 10 mars 2013 , réalisée par Lucky.Bloody.Mary | ||||
Alors qu'une vague old school vient remplir les nouveautés des disquaires, certains groupes perpétuent le metal en allant chercher le métissage encore et encore. VIOLENCE FROM WITHIN en fait partie. « Idiocracy » est le second album des lyonnais qui, forts de leur signature chez Send The Wood Music, nous revient dans les bacs en 2013. « Reminiscence », leur premier essai, avait été fortement apprécié, tant en studio que sur scène avec des groupes comme WALLS OF JERICHO ou DARKANE. On dit souvent que le second album est celui de la maturité, et pourtant... VIOLENCE FROM WITHIN tient un concept de métissage très intéressant : un deathcore ambiant à tendances progressives! Tout le monde sera d'accord pour dire que ça ne court pas les rues. Leurs morceaux sont relativement longs (un peu moins de 5min pour la plupart), teintés d'ambiances tantôt électroniques, tantôt symphoniques. Le tout nous propose un univers à la fois mélancolique et plein d'espoir qui imprègne l'ensemble de l'album. Mais comme je le disais précédemment, l'objet est hybride et laisse également la part belle à de la brutalité et de la technique. La qualité des musiciens est indéniable et la juste gestion de leur technicité est fort louable: ici point de soli de prodiges, la technique est mise en avant mais sans en faire des tonnes. Mais ce n'est pas tout, on pointera également du doigt la qualité des compositions à multiples couches, progressives, à structures bien arrangées qui fait la force d'un groupe et donne des morceaux tels que « The Umbilical Regeneration » ou « Cruelty vs Compassion ». VIOLENCE FROM WITHIN est un groupe que l'on qualifiera de sérieux et d'appliqué qui tente de mettre en valeur une idée de base géniale. Mais c'est là que le bât blesse. Si l'originalité de leur démarche est inaliénable, sa mise en œuvre manque cruellement d'inspiration. Il semblerait que les lyonnais aient récupéré autour d'eux tout ce qui fait vibrer le public pour mettre absolument tout cela dans leurs compositions sans que ce soit justifié. On se fait harceler à coups de bassdrop et d'accords tirés vers le bas empruntés à la mouvance djent, on se fait incendier par des paroles très typées hardcore (sauf peut-être sur « The Umbilical Regeneration ») et tabasser par une grosse caisse sur-triggée comme en death moderne. C'est un petit peu comme si VILDJHARTA et WINDS OF PLAGUE se faisaient des câlins ! Vous me direz, en quoi est-ce mal ? Pour la simple et bonne raison que tous les morceaux sont les mêmes. Ils se ressemblent tous et n'ont pas vraiment d'âme sauf les deux cités plus haut. L'album est long, sans rebondissements. On se lasse de cette alternance djent/ambiance si plaisante au début, ce qui donne l'impression que tous ces effets (bassdrop et autres) ne sont là que pour garder l'auditeur éveillé. On ajoutera à cela un mixage final où la batterie est assez forte pour couvrir la voix et la guitare de temps à autre. La résultat de cette équation donne un groupe assombri par les déjà-vu trop nombreux qui essoufflent rapidement leur originalité. VIOLENCE FROM WITHIN est un bon groupe, avec une excellente idée, un tas de possibilités, des musiciens qualifiés mais malgré cela l'objet final manque de contenance qui leur est propre. Le groupe se cherche encore une personnalité sonore et n'en est pas si loin. C'est un groupe dans l'air du temps (peut-être un peu trop) qui applique avec un zèle exemplaire les détails qu'ils aiment chez leurs aînés. Mais, soyons honnêtes, VIOLENCE FROM WITHIN mérite tout de même le détour : encore un peu de recherche, un bon mixage et l'affaire est dans le sac ! |
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