STEVE LUKATHER
Transition [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 45.51
Style : Rock US
  Infos :
  Contact label : http://www.mascotrecords.com
  Contact groupe : http://www.stevelukather.net
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 mars 2013 , réalisée par Ivan.Jack
   
On ne présente plus Steve Lukather, leader incontesté de Toto (avec à la belle époque David Paich et les trois frères Porcaro bien sûr), fin mélodiste, guitariste excellent et chanteur à la voix feutrée. Sa carrière solo a commencé en 1989 en parallèle de celle de son groupe attitré, mais c'est surtout ses deuxième puis troisième méfaits qui ont permis de nous rendre compte qu'il pouvait composer d'autres musiques un peu moins commerciales..."Candy Man" mettait l'accent sur son côté jazz-rock-fusion sur certains moments alors que "Luke" était plus spontané, et carrément plus blues...

"Transition" est donc son dernier album solo en date et force est de constater qu'il a encore de sacrées mélodies à nous proposer et pas des moindres... L'album commence magnifiquement avec "Judgement day", finement composé et presque progressif dans l'évolution, un refrain à tomber et des arrangements que l'on peut nommer de parfaits, rien que le riff du début à deux accords et qui se perpétue tout le long me file la chair de poule tellement le son est prenant.
Le bluesy "Creep Motel" enfonce le clou et on se prend à chanter à tue-tête le refrain au bout de deux écoutes (on dirait le brillant "Born Yesterday" sur Candy man avec ce ryhtme shuffle lent...)... "Once Again" et "Right the wrong" sont deux ballades qui se suivent étrangement, mais là où l'on plane complètement sur la première et son refrain de folie, trop de lenteur tue la lenteur sur la deuxième, j'avoue, je la zappe à chaque fois....
"Transition" est le second monument de l'album, un presque instrumental où l'on admire toute la grandeur du guitariste, un morceau en plusieurs parties, très syncopé de rythmes asymétriques au début, qui enchaînent sur un passage très planant, faisant la part belle aux claviers, avec même un superbe solo lead très musical...un passage chanté très court pour revenir sur le thème jazz du début. Superbement exécuté, un bijou de jazz-rock mélodique, on pense bien sûr au "Jake to the Bone" du "Kingdom of Desire" de Toto et surtout de "Party in Simon's pants" sur "Candy Man", morceau d'anthologie composé par l'actuel batteur de Toto, Simon Philips...
La suite se gâte un tantinet, car Steve est avant tout un faiseur de tubes et excelle aussi dans le pop-rock, voir le rock FM un peu mielleux. Et les deux qui suivent ne me feront pas mentir, "Last man standing" se laisse écouter tout en espérant la suite qui ne vient qu'après ce "Do I Stand Alone" so kitch, mais vraiment kitch, (comment, avec un talent pareil, peut-on composer un tel morceau en 2012)...jusqu'à ce qu'enfin, le troisième chef d’œuvre de l'album nous secoue le corps et nous file des frissons..."Rest of the world" est un pur bonheur de mélodies, le chant est magnifique, la rythmique basse-batterie groove comme une folle, ça transpire la soul, le blues et même le gospel.L'un des meilleurs morceaux de Steve composés à ce jour mais beaucoup trop court.
"Smile", ode à l'émotion et à la guitare clôture ce CD pour lequel on aurait voulu moins de morceaux attendus et plus de surprises musicales...le même effet que j'avais eu lorsqu'était sorti "Ever changing times" (2010) qui manquait lui aussi de folie et était trop ancré dans ce style rock commercial revu et corrigé mille fois.

Il me manque donc un petit rien pour que ce soit mon coup de cœur, je me répète mais faire mieux que "Candyman" (1994) relève à mon humble avis de l'impensable. Néanmoins, on revient agréablement à ce "Transition" qui est réellement un gros travail mélodique d'un musicien hors pair et très talentueux, avec cette voix et ce son de guitare inimitable. On en redemande volontiers! Bonne route Steve (clin d’œil à la pochette) et rendez-vous au prochain album.







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