CIRCLE II CIRCLE
Seasons will fall [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 67.42
Style : Heavy metal
  Infos :
  Contact label : http://www.ear-music.net
  Contact groupe : http://www.circle2circle.net
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 02 mars 2013 , réalisée par Ivan.Jack
   
Circle II Circle est le groupe de Zak Stevens, chanteur génial et remplaçant de Jon Oliva du mythique Savatage, qui a mis sa carrière en suspens jusqu'à présent car ce même Jon, la tête pensante et d'autres membres du groupe se consacrent à d'autres projets plus lucratifs (le Transiberian Orchestra entre autres..).

Jon Oliva avait d'ailleurs continué à collaborer avec Zak pour les deux premiers albums de Circle II Circle, ce qui avait d'ailleurs perpétré les mélodies de Savatage encore un peu plus loin pour notre plus grand bonheur... Puis le groupe s'était fait discret, avait sorti deux albums sans grand bruit (« Delusion of grandeur » et « Consequence of power ») et il revient avec ce "Seasons will fall", plein de promesses et d'attentes...

On voit déjà que la puissance sonore n'a pas faibli car ils nous assènent d'entrée avec les gros riffs de "Diamond Blade", qui n'auraient pas dépareillé dans le "Hall of the Mountain King" de Savatage... On continue avec "Without a sound" et "Killing Death", bien lourds, bien mélodiques, du pur heavy comme le combo sait le faire. Zak Stevens est magistral, peut-être un peu trop dans la puissance ; il nous avait habitués à plus d'émotions avec cette voix rocailleuse et grave ("Dead Winter Dead" et "The Wake of Magellan" du 'Tage)... Ça change tout de même des vocalises suraigües des trois-quarts des chanteurs metal actuels... On sent à peine l'influence de son ancien groupe sauf parfois sur certaines parties ("Epiphany", un monument de mélodie !) où l'on croirait être revenu au bon temps du "Gutter Ballet"....

Les morceaux s'enchaînent, ils sont bien construits, très professionnels, très américains je dirais, même surtout au niveau de la production puissante et massive, rien ne déborde, aucun défaut ; on sent l'esprit de groupe et le plaisir qu'ils doivent ressentir à jouer leurs chansons.... Mais sur la longueur, ça cloche quelque part... Non, rien ne cloche justement... c'est lisse, c'est parfait, les soli de guitares exécutés à la perfection, à la triple croche près, mais c'est plat, sans nuances...

Aucun morceau ne sort du lot, aucun soubresaut, aucune surprise même dans le chant qui parfois devient très lourd et très lent. Pourquoi donc répéter quinze fois un refrain qui fait déjà huit phrases en soi ("End of emotion", "Never gonna stop") ? Au vu des critiques très bonnes que l'album reçoit depuis sa sortie, je m'attendais franchement à être sur le cul et à ce qu'ils fassent beaucoup mieux que leur premier méfait "Watching in silence", le meilleur pour moi à ce jour... Mais j'ai beau ré-écouter les chansons de long en large, une lourdeur s'est installée, une saturation auditive, des chœurs à la tierce débordant sur tous les refrains, comme si on écoutait toujours le même morceau... En même temps, je ne peux les blâmer, ils ont leur style et ils le jouent à la perfection... Trop parfait peut-être...

La nouveauté est qu'ils ont engagé un claviériste à temps plein, pour ne pas recourir à des bandes enregistrées pour la scène. Ce musicien est censé donner plus de consistance et d'émotions à une musique bien heavy et chargée. Le pauvre Henning Wanner a dû être bien déçu en entendant le mix final, où ses quelques notes de piano et de cordes se trouvent noyées dans la masse de guitares et de batterie triggée comme en 1992 (vous vous rappelez le son de batterie de Mike Portnoy dans "Images and Words" ? Pas top quand même...), bourrées d'effets et de réverbération...

Alors la dernière ballade "Only Yesterday" fait son petit effet bien sûr mais là encore une remarque : messieurs les claviéristes, pourquoi ne pouvez-vous pas louer un VRAI piano pour les sessions d'enregistrements des albums ? Pour quoi s'évertuer à jouer des parties simples et peu nombreuses sur un mauvais synthé alors qu'il serait très peu onéreux de transcender le son du morceau avec un Steinway à queue ou un Bechstein ? Non ? Je ne comprends pas, c'est le comble du mauvais goût...

En conclusion, "Seasons will fall" est un bon album de Circle II Circle, pas le meilleur, pas un chef d’œuvre, mais se découvre avec plaisir, et se ré-écoute... Une fois, peut-être deux... Mais à intervalles espacés, pour ne pas se lasser... Heu... Zak, à quand un vrai album de SAVATAGE ?







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