REDLIGHT Astronauts [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 47.12 Style : Rock électro |
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Chronique : 27 février 2013 , réalisée par ZERO | ||||
Redlight est ce que l'on pourrait appeler un O.V.N.I. dans les pages de Pavillon 666, vous vous en seriez douté rien qu'à l'appellation de rock électro, qu'il m'a paru bon de les gratifier à défaut d'autre chose. La formation marseillaise n'est en effet pas prête de se voir coller une quelconque étiquette et c'est un disque polymorphe sous bien des angles qui s'offre ici à nous. Astronauts déconcertera les adeptes de musiques extrêmes mais n'est certainement pas dénué d'intérêt pour tout mélomane ouvert d'esprit. « Astronauts » est le deuxième effort longue durée du groupe formé en 2010. Du rock « Redlight » garde un line-up guitare/basse/batterie/chant et un certain côté britannique qui nous rappelle Bloc Party ou encore Blur. De l'électro, le groupe tire ses boucles hypnotiques, ses samples et atmosphères planantes, voire des instrumentations à la frontière du hip hop (le très Gorillaz « Take a sit »). Je ne pense pas me tromper en affirmant que nous nous trouvons bien là en présence de musiciens assez influencés par Damon Albarn entre autres. On retrouve même des accents news waves (Cure , Depeche mode...). Une équation complexe et riche que tout cela, alors, autant procéder par étapes, d'autant que les featurings finissent de brouiller les pistes. Premièrement, le timbre de voix du chanteur (dont le pseudonyme est Londres, étrangement) à ce quelque chose de résolument british avec un accent français à peine discernable. Quoiqu'il en soit, le bougre s'en tire diablement bien et accouche de mélodies plus catchy les unes que les autres. Question instrument ça se complique, tant l'album est varié. Guitares clairement saturées, puis blindées d'effets ou tout simplement acoustiques et sans artifices... Le guitariste ne s'est privé d'aucune fantaisie et on sent une réelle maîtrise du son pour coller aux ambiances voulues, car sur « Astronauts » aucun titre ne se ressemble réellement. Déconcertant au premier abord, mais aussi plaisant et séduisant. Le bassiste n'est pas en reste et se régale d'effets, moins goulûment que son compère armé d'une six cordes, mais tout en groove, imparable et impeccable (« I know ( the moon »). Sérieusement, ces mecs se permettent même d'effleurer le funk en y rajoutant de la country... Déconcertant vous ai-je dit, mais brillant également. Et plus on tend l'oreille, plus on découvre d'autres instruments qui viennent se greffer en filigrane : cithare, cuivres et cordes de tout poils, claviers... Et je ne parle même pas des différents sonorités choisies pour la batterie, qui sonne différemment selon les titres pour mieux coller à l'ensemble (tour à tour rétro et 80's, ou percutante et hip hop ou simplement rock, gros travail effectué dans la recherche sonore). Là ou Redlight tire son épingle du jeu, c'est qu'au lieu d'un amalgame indigeste fruit d'une superposition de couches sonores, la production donne forme à cette recette improbable et on n'est parfois béat devant autant de créativité. Tout s'imbrique parfaitement et une cohérence, une « patte » émerge de cet océan de diversité. Passant de l'énergique à l’envoûtant, Redlight fait mouche car les chansons sont bonnes, un point c'est tout. Alors, soyez curieux et laissez vous baigner de cette douce lumière rouge. Il y a fort à parier au vu des tubes potentiels que recèlent « Astronauts » qu'on entende bientôt parler d'eux et pas uniquement sur une webradio obscure mais bien sur les ondes fm. Tout le mal qu'on peut leur souhaiter c'est de jouir d'un succès mérité et populaire à la Shakaponk. Jetez-y une oreille, au moins si vous n'accrochez pas, vous pourrez dire que ça fait un moment que vous connaissez le groupe quand ils deviendront à la mode ! |
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