RORCAL Villagvege [ 2013 ] |
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VINYL Durée : 43.00 Style : Doom/black |
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Chronique : 25 février 2013 , réalisée par Goldatarte | ||||
Comment vous parler de RORCAL... Je dirais qu'il y a des groupes qui ont leur public très particulier. Ils demeurent et doivent demeurer difficiles voire très difficiles d'accès. C'est un peu le metal extrême du metal extrême. Voyons, RORCAL est suisse, est composé de cinq membres qui nous crachent un doom/black/core tâché de drone qui ne laisse pas indifférent. Ayant déjà sorti deux albums, un projet audiovisuel et trois split, autant dire que le Suisses ne chôment pas depuis 2006. Et voici leur dernier rejeton : "Villagvége"... Il apparaît que cela soit un des noms de "la fin du monde". Nous verrons bien si nous nous y retrouvons. L'album s'ouvre sur une introduction minimaliste (à l'image de la pochette) qui ne cessera de grimper en puissance pour s'effondrer sur le second morceau sobrement intitulé "D". Tout ceci n'est pas sans rappeler "Etna" par SUNN O))))) & BORIS. "D" est clairement un tutti d'instruments martelant une rythmique du début à la fin. Ce morceau est massif, dense, colossal, long, répétitif, trop long... On aimerait bien que le morceau évolue un peu... Cela ne sera jamais le cas jusqu'au prochain titre. "II" Retourne la situation en passant du doom au black. Malgré tout, la densité est toujours la même et on a toujours cette voix éraillée et en retrait comme si elle tentait de communiquer à travers la masse des guitares. On retrouve à partir de là un petit quelque chose rappelant les débuts d'ANAAL NATHRAKH notamment dans les riffs et le grain de voix. Par la suite, RORCAL nous pondra toujours plus de black. Ah ! Mais ne serait-ce pas une mélodie que j'entends là ! Et oui il aura fallu attendre la moitié de la face B du vinyle pour entendre la première mélodie de l'album. Mélodies et brutalité ne cesseront désormais de se mêler et d'avancer dans le même sens : toujours plus fort, toujours plus sombre, toujours plus. On se rend vite compte que les morceaux pris un à un ne progressent en rien (excepté "VIII") et sont juste des parties de l'album comme les tentacules indépendantes d'un corps complet qui, lui, n'est que progression. Ces parties sont séparées par des interludes courts et impromptus (silence, musique religieuse, blizzard). Pour ce qui est de la fin de l'album, je vous laisse la surprise, j'ai personnellement bien aimé l'idée mais ai été un peu déçu du résultat. Voilà, "Villagvége" est fini. C'était plutôt bon et ce malgré une introduction (de deux morceaux) déroutante. RORCAL fait mal au crâne, RORCAL va chercher dans le fond de votre cerveau pour vous envelopper de la noirceur de son œuvre, RORCAL vous asservit le temps d'une quarantaine de minutes pour vous proposer sa version de la fin du monde. RORCAL nous sert un album tout en progression avec ses points forts et ses points faibles mais qui, en tous cas, ne laisse personne indifférent. En bien ou en mal. |
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