LORDI To beast or not to beast [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 43.13 Style : Hard rock |
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Chronique : 18 février 2013 , réalisée par sarvgot | ||||
Nous en parlions l’autre jour avec Monsieur D. Monsieur D. tient à rester anonyme. Entre copains, nous parlions musique, assis sur un canapé rouge, entourés de joyeux pseudo-artistes du gottah intello-parisien qui pensent beaucoup de choses sur…à peu près tout. Nous revenions sur cet épisode de 2006, lorsque le chien de Monsieur D. avait été effrayé par cinq monstres venus "performer" dans un concours de musique variétoche ultra ringard, beauf et coincé. Enfin, peut-être pas si coincé si vous vous souvenez bien de ce fameux soir. Lorsque le phénomène Hard-Rock était rentré dans les chaumières, avait secoué les miches à cette fameuse ménagère, rendu l’ouïe aux vieux bien-pensants de la morale catholique. Un phénomène encore vivant aujourd’hui : LORDI ! Alors, cher Monsieur D. : To Beast ? Or not to Beast ? En tout cas ce qu’il y a de bien avec Lordi, c’est que si on aime on ne sera jamais déçu. Le groupe a su se forger une image, au sens propre grâce à ses costumes, mais également au sens figuré grâce à sa musique. Des bases musicales Hard-Rock, couplées à la voix très rauque et grasse de Mr Lordi, et une ambiance films d’horreur de série-b étayée par les claviers et les divers bruitages. Et cet aspect est de plus en plus développé chez le groupe, en atteste ce septième album des finlandais. Si l’on avait pris l’habitude que l’album démarre sur une intro spéciale dénommée SCG (« Scaretic Circle Gathering »), il n’en sera point pour cet album. On rentre dans le vif du sujet directement sur une intro brutale, à laquelle Lordi ne nous avait pas habitué. Déjà, la production semble énorme, le son également, plongé dans une ambiance indus. Un premier morceau encourageant, au refrain réussi et à la construction assez originale avec un gros break en milieu de morceau. Un côté musical plus travaillé qu’à l’accoutumée pour le combo. Mais si quelques titres se démarquent (ce « We’re Not Bad for the Kids » notamment, et l’excellent mid-tempo « Something Wicked »), le reste de l’album reste dans un schéma de composition relativement simple (intro, couplet, refrain…enfin vous connaissez la chanson quoi). Et ce, malgré un aspect technique un peu plus poussé que par le passé, sur la rythmique ou la maîtrise des instruments (« I Luv Ugly », « Something Wicked »). Et puis Lordi c’est un peu similaire à POWERWOLF (si si, le groupe dont les gratteux utilisent des ventilateurs sur scène pour faire style « cheveux au vent »), dans son approche musicale kitsch : outrance de clavier, ambiances, chœurs sur-mixés (le refrain, juste horrible, de « I Luv Ugly », « Sincerely With Love »). Vive le 666ème degré. Mais si le parti est pris de proposer ce genre de musique, force est de dire que Lordi remplit son contrat. Les morceaux, bien que très simples, sont directs, entraînants grâce à des refrains puissants et parsemés de quelques soli dont Lordi tend à utiliser de plus en plus (ils n’étaient pas légion sur les premiers albums). Les bruitages d’ambiance remplissent parfaitement leur rôle en plus d’être sympathiques et variés (je vous laisse découvrir ces surprises). Pour conclure cet album, Lordi utilise bien son fameux SCG (annoté « 6 » cette fois, logique respectée). Une piste enregistrée Live, un solo de batterie de l’ex-batteur Ottus. Une sorte d’hommage, plus qu’un véritable morceau, à celui parti trop vite (d’une crise cardiaque en voyant le visage de Monsieur D. parait-il). Au moins, l’hommage a-t-il le mérite d’exister. Il est donc convenu qu’il ne faudra pas attendre de Lordi un changement de style : le groupe est fidèle à ses racines. Il faut dire que le groupe est dorénavant bien ancré dans la scène Metal européenne et que leurs sorties d’albums sont suivies de près. To Beast or Not To Beast est donc une bonne livraison, certainement la meilleure du groupe depuis 2005 avec « The Arockalypse ». Certains morceaux deviendront des classiques du groupe, et l’on pense surtout à « Something Wicked ». Inutile de vous y mettre si vous n’êtes pas un inconditionnel des Finlandais. Mais si vous vous étiez lassé des précédents efforts du groupe, peut-être que le berger réussira à ramener les brebis égarées… |
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