CHRONIQUES ALBUMS

PINK CREAM 69 n'est pas une sorte de glace que l'on peut déguster au bord d'une plage en plein été mais un groupe de "hard-rock" mélodique allemand, actif depuis 1987 et qui s'est taillé un nom pour avoir eu en son sein un certain Andi Derris, parti depuis chez HELLOWEEN. Sans trop faire de vague, PINK CREAM 69 maintient tant bien que mal son cap et a survécu au tsunami "grunge", puis au "neo-metal". Sans être révolutionnaire, PINK CREAM 69 publie des albums de qualité, ce qui lui a permis de se maintenir à flot au contraire des mastodontes du genre que sont POISON ou WARRANT. Six ans après "In10sity", très bien reçu par le public et la critique, PINK CREAM 69 publie aujourd'hui "Ceremonial".

L'opus débute par "Land of confusion", un morceau plutôt lourd et "heavy", avant d'accélérer le rythme sur "Wasted years", puis sur "Special", "groovy" à souhait et faisant office de single évident de part son refrain ultra efficace et entêtant. Mais, fort d'une grande expérience, PINK CREAM 69 sait varier les plaisirs en ralentissant le tempo sur "The tide" et ses guitares acoustiques mais aussi avec ses changements de rythme incessants comme "Let the thunder roll" avant de revenir à une rythmique plus appuyée sur "Big machine" en milieu de disque. Un retour vers le passé est même de mise sur "Superman" et "I came to rock" qui voient le groupe revenir à ses racines.

"Ceremonial" ne va pas révolutionner, ni le groupe, ni le genre, tant ce dernier, sans être mauvais, est dans une veine très classique, un "hard-rock" mélodique, certes bien fichu, mais certainement pas intemporel. Certains morceaux sont totalement transparents comme "King for a day" et les passages très prévisibles "ballade/titre énergique" sont légions et confèrent à l'ennui.

Au final, pas grand chose à relever de ce "Ceremonial", pas original pour un sou mais néanmoins non dénué de tout intérêt. Ce disque est une sorte d'opus "passe-partout" qui n'est ni bon, ni mauvais. Certaines compositions relèvent le niveau comme "Special", mais la recette est mille fois éprouvée. Il faut quand même noter que le son des guitares est assez gros pour ne pas faire sombrer "La crème rose" dans la guimauve absolue.

Tout juste passable.