CHRONIQUES ALBUMS

Kortex a bien évolué depuis ce jour de 2008, où je les découvrais en live au Metal Ladies Fest II (oui ça remonte). Le groupe s'impose aujourd'hui comme une référence au sein du milieu Metal parisien. Le dernier EP des Parisiens, « Beyond The Mirror » a emballé critiques et public. En sera-t-il tout autant pour leur nouveau bébé, « Still Alive », sorti fin 2012 ?

La première chose que je tiens à souligner est la qualité de la production : alors que celle-ci pouvait devenir brouillonne sur « Beyond The Mirror », sur cet EP tout est parfaitement net, on entend chaque instrument clairement. Au chant, Aurélie a l'air de mieux maîtriser sa voix, au niveau des chants clairs et des chants gutturaux, surpuissants, surprenant agréablement le petit auditeur. Sur certains passages (dont « Reaction »), son chant me fait même carrément penser à celui de Derreck Green, chanteur de Sepultura ! Mais sur d'autres passages, sa voix se fait plus faible, traduisant une certaine fragilité qui tend à persister. À elle de bien bosser, et ce sera parfait sur le prochain EP !

Niveau guitare, Aurélie et Samitriani se font bien plaisir, avec des soli oscillant entre ceux de Kreator et ceux d'Iron Maiden. Quant à la basse de Bruno (bien perceptible) et la batterie de Laurent, elles encadrent les quatre morceaux les rendant à la fois heavy, progressifs, et parfois même un peu jazzy.

Les morceaux sont d'une originalité incroyable et d'une technique impressionnante. Kortex s'amuse avec les sous-genres et les autres styles (ce petit passage « Maracas et guitare sèche » nous envoie tout droit vers Mexico au début de « Lifer ») passant d'un heavy metal à un death metal à la Dark Tranquility, en passant par quelque chose de plus progressif à la Opeth, ou plus énergique à la System Of A Down. On entend même du triangle distinctement quoi !

Avec cet EP, « Still Alive », les membres de Kortex franchissent les limites et nous offrent juste un excellent moment musical. On pourra juste regretter sa brièveté (seulement quatre titres pour moins de vingt-quatre minutes !) qui laisse le petit auditeur sur sa faim. On sent tout le travail fourni derrière, et je ne peux que vous conseiller de vous procurer cet EP.