CHRONIQUES ALBUMS

Après la sortie de leur album de 2009 intitulé "Hatebreed" tout simplement, on se demandait si nos "coreux" préférés du Connecticut, après les albums "coup de poing" des débuts et des tournées incessantes, avaient enclenché le "pilotage automatique". Mais c'était sans compter sur l'énergie de Jamey Jasta qui s'est manifestée de plus belle depuis la signature du combo chez Nuclear Blast. Alors, est-ce une coïncidence ?
Avec un nouveau "méfait" intitulé "The Divinity Of Purpose", le quintette semble vouloir revenir en force. Exit le quasi-remplissage du précédent opus et bienvenue aux onze titres de la nouvelle galette sortie du four le 25 Janvier dernier.

Si les premières compositions nous renvoient aux racines du hardcore avec une puissance de feu classique mais d'une efficacité surprenante, la suite de l'enregistrement va s'avérer encore plus intéressante de par la diversité des envois. J'ai apprécié bien sûr les premiers morceaux mais encore plus, "Indivisible" avec ses dérapages punk écorchants. Et puis, voici "Dead Man Breathing", metal lourd, mid-tempo meurtrier et tranchant. Pour la suite le hardcore se fera plus aventureux avec "The Divinity Of Purpose", ses mélodies grinçantes et ses duos basse/chant parlés. Pour les trois dernières pistes, Hatebreed se fend d'un hardcore plus moderne et plus "thrashisant" (Slayer es-tu là ?). Guitares très en avant, groove imparable, ça va "mosher" de plus belle en live, c'est certain. HATEBREED remonte donc au créneau et laisse loin derrière lui ceux qui les voyaient déjà "has been". HATEBREED nous montre avec ce nouvel obus hardcore/punk/metal que même après une vingtaine d'années au compteur, les Ricains restent les maîtres du style et ne sont pas encore "corrompus" par leur succès, sur les planches notamment. Avec "The Divinity Of Purpose" et son artwork de couverture "tableau peint" du plus bel effet, les "coreux" ont su varier les plaisirs en sortant du carcan linéaire et poussif d'un hardcore trop conventionnel, alors on aime tout simplement.

En conséquence, oui vous, tous les fans d'Hatebreed et même les autres, coreux et métalleux, je vous conseille vivement de vous procurer par tous les moyens ces trente-trois minutes d'énergie et de rage qui enflammeront votre lecteur CD.