CHRONIQUES ALBUMS

Faisons quelques kilomètres et traversons la frontière espagnole, où nous pouvons retrouver HUMAN ASHTRAY, groupe de Brutal Death-Core existant depuis 2004 et composé de Ciri (Batterie), Xevi (Guitare), Isidre (Basse) et William (Chant). Le quatuor n'est pas très prolixe, et c'est six ans après leur premier méfait "The Hate Rebirth" qu'il revient, avec un second opus appelé "Pripyat".

Signalons tout d'abord qu'il s'agit là d'un bien bel objet. Digipack au format A5, on peut découvrir une pochette très travaillée. L'Artwork est entièrement réalisé par Alex Alegre. Son allure carrée, la typo utilisée, et tous les autres détails que vous pourriez y découvrir nous prouvent bien que l'aspect visuel n'a vraiment pas été négligé par HUMAN ASHTRAY. Avouons le : c'est agréable !

On attaque sur l'introduction, qui est en réalité le titre éponyme de l'album. Rien de bien transcendant d'originalité mais il faut avouer que l'ensemble sonne assez bien, avec une batterie militaire, martiale, carrée, comme bon vous semble. Morceau extrêmement court pour commencer puisqu'on enchaîne directement sur un "The Shining" sonnant clairement Deathcore. Le chant le prouve bien. Malgré une fin de morceau plus Death que Core, on reste dans un registre propret. Chaotique dans la rapidité, mais propret.
"Eternal Twilight" commence sur des notes plus brutales, chant y compris. HUMAN ASHTRAY nous prouvent via ce titre que leurs influences ne sont pas limitées, et qu'elles tirent parfois vers des groupes plus oldschool, plus Death "traditionnel". Impression de courte durée néanmoins puisqu'on en revient vite aux passages typiquement Core.
Écartez les pieds, fléchissez les genoux, tendez les jambes, répétez l'opération. Dansez !
Je passe clairement rapidement sur la suite de l'album, composée de quatre autres titres pour lesquels je ne saurais utiliser des termes déjà cités plus haut. Mis à part peut être pour "Karmina", adaptation plutôt bien faite du célèbre morceau.

Dur dur de trouver dans ces quelques vingt-six minutes de "Pripyat" une quelconque originalité, HUMAN ASHTRAY officie dans un registre sur-exploité ces derniers temps. La technique est tout de même de mise et l'ensemble colle bien, sous réserve de monter le son un minimum. N'espérez pas faire découvrir ça en fond sonore lors d'une soirée, ça ne passerait pas. Les amateurs du style (BLACK DAHLIA MURDER, pour ne citer qu'eux.) devraient néanmoins y trouver leur compte. Même si ce n'est pas l'album de l'année, sa qualité technique nous donne un léger regain d'intérêt.