DEAD MOUNTAIN MOUTH Crystalline [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 59.09 Style : Metal extrême progressif |
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Chronique : 05 février 2013 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
Une année s'est écoulée depuis le second album du one man band DEAD MOUNTAIN MOUTH, "Loka" qui n'était qu'un voyage initiatique issu de l'esprit inventif et torturé de son créateur Lundi Galilao, aussi guitariste/chanteur de A GHOST BEHIND THE FARM. Une année qui lui aura permis de faire germer et de recréer une atmosphère propre à son univers, qui après s'être intéressée aux rapports mystiques qu'entretient l'Homme avec la réincarnation quitte un temps notre Terre pour s'intéresser à l'Univers connu et ses mystères. Et voici que sort enfin "Crystalline". LG a encore une fois mélangé toutes ses influences, mettant de côté l'ambiance "post-apocalyptique" de "Loka" pour cette fois se tourner vers ses amours "extrêmes", "Crystalline" mélangeant tout un panel de riffs et d'ambiances qui au premier abord ne s'emboîtent pas, ce qui en résulte une certaine difficulté à définir les bords et réclame maintes et maintes écoutes pour dompter les 7 morceaux composant ce voyage spatial. Voyage nous emmène tour à tour dans des contrées à des lieux du quotidien lorgnant à la fois vers un "post experimental/black/death/indus/sludge" du titre qui ouvre l'album jusqu'à son final "Ignite". Chacun des titres composant "Crystalline" possède une identité propre et ces morceaux s'enchaînent tour à tour dans un tourbillon de sentiments mélant mysticisme et psychédélisme. LG s'empare alors d'écrits sacrés comme le prouvent les paroles de "With swans and silver wings" tirés du Ramayana pour illustrer ce côté mystique précité, jusqu'au questionnement de notre présence (seule?) dans l'univers. Niveau sonore, si l'on compare "Crystalline" à "Loka" les machines sont mieux maîtrisées et paraissent un poil plus organique, même si les puristes auraient préféré une réelle batterie. Mais cela en fait tout son charme et l'on ressent ce vide intersidéral à travers une rythmique froide et sèche. Notre compositeur fait aussi étalage de divers chants tout aussi (re)travaillés les uns que les autres et se marie parfaitement au développement de cet état cathartique dans lequel il nous laisse, lorsqu'il n'est pas épaulé par la voix de Gloria Tetanos comme sur "Lying in outer space". La complexité et le changement perpétuel des riffs agrémentant ces morceaux ne sont d'ailleurs pas sans rappeler un certain EMPEROR ou plutôt le travail de leur compositeur IHSAHN, lorsque ceux-ci ont l'overdrive poussé à fond. De plus, chaque riff est superposé le plus souvent à une seconde couche qui résulte ce côté "progressif". Le tout nous donne cet aspect magistral et brutal, lorsqu'il ne fait pas référence à une forme de "space opera" à la ARCTURUS/EMPEROR comme sur "Amongst the Stone" et ses 9 minutes entre arpège et chants clair, avant de nous emmener aux abords d'un trou noir dont on pourrait en qualifier le son (si il y en avait dans l'espace). Pour ainsi dire le morceau clé de l'album. Mais ce n'est pas tout car chacun de ces morceaux nous transporte dans la tête de leur créateur d'où tout naît et meurt à la fois. Un troisième album totalement autoproduit, complexe et qui ne fait qu'enfoncer un peu plus loin dans le cosmos son auditeur. Lundi Galilao est un compositeur de talent ne laissant rien au hasard et son univers comme sa musique nous transporte pour nous faire oublier un temps notre présence sur Terre. Dommage que l'on doive s'arrêter au studio, mais cet album, on a pas fini de l'écouter encore et encore... |
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