CHRONIQUES ALBUMS

« Immortal » est le quatrième fruit du projet PRIDE OF LIONS formé par le duo réunissant le chanteur Toby Hitchcock et le multi-instrumentiste américain Jim Peterick (SURVIVOR). Six ans déjà se sont écoulés depuis leur précédent effort « The Roaring Of Dreams » et chacun a vaqué à ses occupations durant ce temps. Toby a livré son premier album solo «Mercury’s Down » en 2011 et Jim a, quant à lui, réalisé l’album « Crossroads Moment » en 2008 pour son ami Jimi Jamison ainsi que « Chasing Euphoria » en 2011. Autant dire que l’auteur de l’hymne « The Eye Of The Tiger » (cf. la b.o. du film « Rocky 3 » pour les plus jeunes) ne s’est pas reposé sur ses lauriers ! Viennent s’ajouter à ce nouvel album, une pochette de très bon goût ainsi qu’une production surveillée de près par Jim en personne.

Autant dire que le musicien n’a pas perdu son génie en matière de composition. En effet, celui-ci a su garder sa recette d’écriture et délivre encore une fois de très bons titres. On s’en rend d’ailleurs compte assez vite avec le titre éponyme « Immortal ». Rien ne change vraiment sur cet opus, PRIDE OF LIONS est encore très axé sur les parties mélodiques, que ce soit sur les lignes de chant où Toby excelle de plus belle, ou encore sur les lignes de guitares et les nappes de claviers. On a affaire à un enregistrement très harmonisé et qui saisit son auditeur sans aucune difficulté même s’il faut admettre que la douceur de certains titres tels que « Tie Down The Wind » ou « Sending My Love » a tendance à donner une impression mielleuse, un peu naïve. L’écoute de cette galette se déroule ainsi, bercée d’un côté par des ballades, voire des slows, et de l’autre par des chansons plus dynamiques (« Coin Of The Realm », « Vital Sign »). Malheureusement, ce quatrième opus apparaît comme étant le moins prenant de ses trois prédécesseurs. Les guitares sont moins présentes et en dépit d’un vocaliste hors-pair, il manque une certaine accroche à l’ensemble. Jim Peterick avait pour habitude avec ce projet d’officier dans un registre « Hard FM ». Ici, la tonalité est plus centrée sur du « Rock FM » un peu à l’eau de rose comme on pouvait en écouter dans les années 80. Heureusement, les qualités des musiciens ainsi que le travail sur les arrangements évitent de faire tomber l’attention.

« Immortal » suscite un avis partagé. Le talent de nos deux compères est toujours présent mais la magie des albums antérieurs s’est estompée. Néanmoins, l’écoute se révèlera être pour certains un bon moment de détente, et pour d’autres, peut-être même un peu trop.