PAUL GILBERT Vibrato [ 2012 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 67.41 Style : Rock |
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Chronique : 31 janvier 2013 , réalisée par Barclau | ||||
L'américain Paul Gilbert nous revient pour un nouvel album. Ce guitariste virtuose et émérite est très connu des musiciens. Ce qui laisse présager ma plus grande crainte : une démonstration en onze pistes. Et bien non, pas d'exercices mégalos, pas d'album écrit pour vendre des partitions pour shredders à trente doigts. Paul Gilbert nous offre un disque qui est avant tout sous le signe du groove ! Ultra groovy même. Depuis je me le mets dès le matin, ça m'envoie un concentré de vitamines phénoménal. De la technique il y en a c'est sûr, pourquoi s'en priver quand elle est si bien employée au service d'une bonne humeur frénétique ? Le disque m'a souvent remis Frank Zappa en mémoire, la folie rythmique, les arrangements vocaux. Rien que "Enemies" renforce cette impression. Morceau génial, entrée fracassante, la barre est placée haute et relevée plus haute par l'instrumental "Rain and thunder and lightning". Envie de prendre ma guitare, de suivre le riff (pour les soli je passe mon tour, il est fou ce type), le groove est aussi fiévreux que contagieux, impossible de ne pas se mettre dans le rythme. "Vibrato" enfonce le clou avec son riff sulfureux et sa basse qui rappellera les meilleurs titres de Stevie Wonder. Lignes de voix au placement parfait, avec des saveurs bien fin 70's, entre soul funk et rock fusion. La baffe. Avec "Bivalve blues", on a le droit une fois l'introduction passée à un blues ténébreux sous forme de rencontre imaginaire, celle de The Allmann Brothers Band (ahh l'orgue !!!) et de Led Zeppelin qu'on rêverait d'entendre jouer ensemble une version de "Since I've been loving you". Pour "Blue Rondo a la turk" de Brubeck , je verrais bien Yes en train de faire une session instrumentale en se promenant à La Nouvelle Orléans. Sacrée cartographie musicale ! "Atmosphere on the moon" montre la capacité de Paul Gilbert d'écrire des mélodies qui rentrent dans la tête. Je ne fais pas de détour, ce morceau est un tube, un grand. Du genre à faire la nique à Prince (car sans l'attitude insupportable et se concentrant sur le talent), surtout avec ce refrain excellent, toujours guidé par un esprit Zappa. L'album se termine par trois morceaux en live, et je dois dire qu'il faut entendre les applaudissements pour y croire. L'exécution est parfaite, pas moins. Une reprise de Yes (comme on se retrouve!) de neuf minutes, et même si le timbre d'Anderson est irremplaçable, il faut reconnaître que la reprise est mené de main de maître et ne fera pas regretter le non moins hallucinant Steve Howe. Coup de maître. Notre fou des doigts se réserve sa minute de folie (de démonstration ?) pour le second live puis on finit sur un ACDC, histoire de rappeler que parfois rien ne vaut la simplicité d'un bon gros riff bien catchy qui fait bouger les fesses avec unanimité. L'ancien Mr. Big est bien un géant qui peut s'attaquer aux légendes. Un album qui n'est pas non plus exclusivement centré sur la guitare : tous les musiciens sont excellents, chaque arrangement bien senti, l'humeur générale du disque vaut mon coup de cœur ainsi que la production irréprochable. Dorénavant, je suivrais avec ferveur ses prochaines sorties et apparitions. |
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