RATTENFÄNGER
Epistolae Obscurorum Virorum [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 42.00
Style : Death
  Infos :
  Contact label : http://www.darkessencerecords.no/
  Contact groupe :
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 15 janvier 2013 , réalisée par Lemniscate
   
Rattenfänger est un groupe (ou plutôt side-project) ukrainien des membres de Drudkh.
Avec « Epistolae Obscurorum Virorum », leur premier album, le groupe nous présente son death metal teinté d’ambiances sombres et aux paroles entièrement écrites en latin.


Le Latin est d’ailleurs un des premiers éléments marquants, qui apporte un grain particulier à ces morceaux lourds et sombres. Toutefois, cette langue morte n’est pas le seul pilier des ambiances. Le groupe joue également sur les changements de tempo, passant parfois du simple au quadruple (oui, vous avez bien lu), sur l’apparition ponctuelle de synthés lugubres servant souvent de transitions entre deux morceaux, une basse qui sait affirmer sa présence tout en restant à sa place ou encore un chant massif et imposant.
On peut citer le morceau « Nunc scio Tenebris Lux » durant lequel le groupe va changer trois fois de rythme, commençant avec un tempo très bas apportant une sonorité à la limite du funeral doom pour ensuite passer à un tempo plus « groovy » avec un riff de guitare aux sonorités « dark metal » et revenir ensuite au tempo initial.
On peut également parler du morceau « Clausae Patent » qui commence par une introduction en arpège aux sonorités « black metal », pour ensuite se révéler être un morceau lourd aux riffs simples mais efficaces, qui maintiennent l’auditeur dans cette ambiance que l’album plante depuis ses premières notes. Le morceau se termine avec le même schéma rythmique au niveau instrumental, mais cette fois-ci, la batterie se fait plus « groovy », aérant ainsi le disque.
Car il faut bien le dire, le groupe a su éviter le piège typique dans lequel beaucoup de formations ont tendance à tomber, à savoir celui de l’album compact du début à la fin qui devient un rouleau compresseur bête et méchant. Que ce soit par l’utilisation de synthés en guise de transition entre deux morceaux, la batterie qui change de plan, ou encore une tirade extraite d’un film sur « Deest Remedii Locus, Ubi, Quae Vitia Fuerunt, Mores Fiunt » (cette tirade est d’ailleurs le seul moment de l’album où une autre langue que le latin est entendue, dommage), le groupe parvient à aérer son disque, permettant ainsi aux morceaux de prendre plus d’ampleur.


Au final, « Epistolae Obscurorum Virorum » est un disque réussi, homogène, imprégné de violence et de noirceur, qui plaira sans nul doute aux amateurs du genre.







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