YEAR OF THE GOAT
Angels' necropolis [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 50.38
Style : Heavy/rock
  Infos :
  Contact label : http://www.van-records.de
  Contact groupe : http://www.yearofthegoat.se/
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 13 janvier 2013 , réalisée par g-rom
   
Dire que le "revival 70's" a le vent en poupe est un doux euphémisme. Après les récentes sorties de THE SWORD et WITCHCRAFT, voici le premier long format de YEAR OF THE GOAT, intitulé "Angels' necropolis" qui fait suite au Ep "Lucem ferre" paru en 2011. Le combo composé de Thomas Sabbathi (guitare et chant), de Frederik Helleström (batterie), de Per Broddensson (guitare), de Don Palmroos (guitare), de Tobias Resch (basse) et de Mikael Popovic (mellotron et chant), évolue dans un "stoner-doom" occulte, très 70's.

Occulte ? C'est la première chose qui interpelle. Le groupe utilise l'imagerie luciférienne sur son artwork en affichant en plein milieu de celle-ci une tête de bouc, des crânes et des bougies. A première vue, YEAR OF THE GOAT utilise toute l'artillerie du "black-metal", mais sa musique est totalement à l'opposé de ce style. Le premier titre, "For all kings" plante le décor : le son est volontairement rétro mais reste assez puissant et clair, avec une mise en avant de la basse et la prédominance d'un son de caisse claire "sourd", caractéristique des 70's. Ce morceau est immédiat, mélodique et harmonieux, doté d'un refrain ultra efficace, il constitue une belle entrée en matière.

Puis, arrive le morceau-titre "Angels' necropolis", pavé de plus de dix minutes et une des pièces maîtresses du disque, une composition à tiroirs qui débute très calmement avec un arpège à la SWALLOW THE SUN, avant une montée crescendo, puis une véritable accélération à environ la moitié de la chanson, avant de se terminer de façon plus sereine. Ce titre épique met en avant le côté progressif de la musique de YEAR OF THE GOAT et "Voice of a dragon" ainsi que "Thin lines of broken hopes" sont du même acabit.

Pour contrebalancer cet état de fait, le groupe est aussi capable de composer des titres plus concis et diablement efficaces comme "For all kings", "I'll die for you", "Spirits of fire" et le brûlot "A circle of serpents" à la rythmique galopante et aux riffs à la limite du "heavy".

Ce qui surprend le plus à l'issu de l'écoute de "Angels' necropolis" est le paradoxe entre les paroles, la musique et l'ambiance développée sur l'ensemble des compositions. En effet "Angels' necropolis" conte la chute de Dieu et de Jésus et l'ascension de Lucifer qui, associées à l'imagerie occulte et sataniste, rend l'atmosphère de ce disque très sombre, voire obscure et envoûtante, mais la musique, elle, est aux antipodes de cette noirceur. Hormis quelques passages à la frontière du "doom", l'ensemble est mélodique, aérien, lumineux même, et possède, grâce à l'apport du mellotron, un petit côté "hippie". Cette luminescence est aussi due à la voix de Thomas Sabbathi, qui peut rappeler de temps en temps RADIOHEAD et, qui pose sur l'opus une sérénité bienfaitrice.

"Angels' necropolis" aurait pu être un disque parfait s'il avait été amputé du dernier morceau "Thin lines of broken hopes". Ce titre est le moins réussi du lot et traîne beaucoup trop en longueur. De plus, contrairement aux autres morceaux, il ne se passe pas grand chose et ce dernier ne parviendra jamais réellement à décoller. Dommage qu'il soit placé en fin d'album car il laisse un arrière-goût très désagréable.

En conclusion, "Angels' necropolis" est un disque fort sympathique qui possède un très gros potentiel. YEAR OF THE GOAT, s'il confirme l'essai, pourrait s'inscrire en pierre angulaire du style. Aucun temps mort, hormis le dernier titre, sur cet opus à la fois sombre, lumineux, dynamique et triste. Votre serviteur ne saurait que vous conseiller fortement la découverte de "Angels' necropolis" dont la qualité et l'exigence d'écriture sont bien au-dessus de la moyenne.

2013, l'année du bouc ?







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