SENTENCE
Everywhere [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 55.58
Style : Death Progressif Technique
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  Contact groupe : https://www.facebook.com/sentence.fr http://fr.myspace.com/sentencefr
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  Chronique : 09 janvier 2013 , réalisée par Charcoal.Blood
   
Fondée à Paris en 2008, SENTENCE est une formation de « Death Progressif Technique» inspirée par des combos classiques tels que CYNIC, DEATH, ou encore THE FACELESS. Déjà auteur d’une démo et de « H.A.A.R.P », un E.P de cinq titres paru en 2010, le combo s’articule autour de Guillaume Pingard (chant/guitare), Pierre-Jean Catez (guitare/chant), Benoit Jean (basse) et d’Alexandre Vignaud (batterie). C’est depuis le 15 Décembre dernier que le quatuor nous présente son premier album autoproduit et composé de treize titres intitulé « Everywhere ».


La pochette de l’album illustre une poignée de porte qui représente une métaphore de l’évasion spirituelle, mais qui laisse également flotter une impression mystérieuse, comme si l’on allait se retrouver vers une destination inconnue, un peu comme si l’on allait quelque part vers nulle part! Ce petit clin d’œil fait référence à l’un des titres de l’opus, «Everywhere of Nowhere » et peut laisser songeur quant à la direction de l’enregistrement, qui contient un nombre de titres non négligeable pour un premier effort. La quantité ne va-t-elle pas disperser les esprits et prendre le pas sur la qualité ? Telle est l’une des premières pensées qui me vient à l’esprit au contact de ce disque.

Eh bien, heureusement non ! Les compositions ont bénéficié d’un très grand traitement en profondeur et démontrent une technique considérable ainsi qu'une richesse sur le plan des influences. Comme évoqué précédemment, on retrouve du DEATH dans le chant mais aussi dans la basse, qui est à considérer ici comme un élément majeur de la musique de SENTENCE. En effet, contrairement à de nombreux groupes, cet instrument ne se contente pas d’imiter les deux guitares. On a bel et bien une ligne de basse qui joue sa propre partition tout en restant dans la tonalité du titre. La quatre corde apparaît tantôt claquante, tantôt ronde, un peu à l’image de ce que faisait Steve DiGiorgio dans le même registre. De même, les lignes des deux guitares ont indéniablement été travaillées de manière à obtenir deux jeux différents en certains points, parfois harmonisés, mais qui se rejoignent sur la thématique de la chanson (« Solitude », « Eightfold Path »). Le résultat est tout simplement bluffant et louable, et créé ainsi un univers somptueux. Bien entendu, la batterie n’est pas en reste et se révèle brutale à l’instar des titres « One Day » et « Opposition », ou encore « Death » et ses coups de double pédale.

Le disque semble être décomposé en trois chapitres, délimités par les instrumentales « Spirit of Birth », « D-day » et « Sidestep », et s’il y a une critique à émettre quant à cet opus, elle est à pointer sur la complexité de certains morceaux et de leurs passages alambiqués qui ne transpirent pas assez d’émotions à mon goût. Certains pourraient s’y perdre en dépit du fait que le terme « progressif » soit synonyme de riffs torturés et bien souvent réservé aux connaisseurs en aptitudes techniques. Quant à la production, elle est impeccable, d’un niveau honorable pour une autoproduction, et heureusement, serais-je tenté de dire, car il aurait été vraiment dommage de ne pas prendre conscience des tous les détails recelés dans cet album et qui le rendent aussi subtil.


SENTENCE délivre un bon premier album qui leur permettra certainement de se faire une place auprès des plus renommés dans le genre. Ils démontrent en tous cas une capacité à écrire de bonnes chansons techniques, ce qui ne laissera sûrement pas indifférents les amateurs.







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