CHRONIQUES ALBUMS

DIE KNAPPEN a été formé à Gelsenkirchen, en 2007, par Detlef "magic" Lauster (guitare) et Tom Angelripper de SODOM au chant. Ils seront rapidement rejoints par Stefan "sys" Schülter (batterie), par Franck Seraphin (guitare) et Ralf "Schiri" Schieritz à la basse et, également membre de WORTMORD. "Auf kohle gebauren", sorti initialement en 2010, n'arrive que maintenant entre nos oreilles averties, mais, "mieux vaut tard que jamais", et, la proximité de la sortie du prochain album de SODOM n'y est peut être pas étrangère.

Au vu du pedigree des membres de DIE KNAPPEN, on se dit qu'on va avoir affaire à du bon gros "thrash-métal", même si Tom Angelripper, avec son autre "side-project" "ONKLE TOM" nous a prouvé qu'il était capable de proposer autre chose. Le premier morceau, "Auf kohle geboren", ne nous fait pas mentir, la rythmique est soutenue, la batterie très puissante, les riffs massifs, ce morceau rappelle furieusement "Gisela" de SODOM, une sorte de mélange entre "thrash" et "punk" très efficace, "Et nützt ja alle nix" est du même tonneau.

"Auf kohle geboren", un disque de "thrash"? Et bien non! Le reste des morceaux sonne bien plus "rock n'roll", dans la veine d'un MOTÖRHEAD avec une touche "punk" plus prononcée, comme en témoignent "Wir sind knappen", "Vor ort" ou "Man sagt...". Mais, DIE KNAPPEN, qui se veut aussi être une ode à tous les mineurs de fond, a aussi un côté festif très prononcé, c'est bien simple, on se croirait en pleine fête de la bière comme en témoignent "Komm mit auf ein bierchen nach gelsenkirchen", "Mädchen aus dem kohlenpott" ou "Steigerlied".

Hormis toutes ces références, la vraie surprise de ce disque est "Kein weg ins licht", morceau qui détonne au milieu de ce "thrash n'roll" festif qui fleure bon le houblon. Le début du morceau renvoie directement à IRON MAIDEN, avec son introduction à la basse, typique du style Steve Harris, la suite s'avérant moins mélodique et dotée d'un côté martial que n'aurait pas renié leur compatriote RAMMSTEIN. Ce titre est une véritable réussite.

La production, totalement germanique, est de fort belle facture et donne à "Auf kohle geboren" un vrai son charbonneux, qui ressort le sentiment d'urgence et le côté "punk" de la musique de DIE KNAPPEN. On frôle le coup de grisou sur certains solos, comme sur "Auf kohle geboren", "Kein weg ins licht" et "Der alte mann von revier 10", entre autres.

Aussi original qu'une choppe (normal pour la fête de la bière...), "Auf kohle geboren" n'est certainement pas l'album de l'année, et, hormis "Kein weg ins licht", l'opus ne possède aucun morceau mémorable. Aussi, de par l'esprit festif qui y règne, nombreuses sont les compositions qui se ressemblent. Pour nous qui sommes habitués à notre métal principalement déclamé dans la langue de Shakespeare , il n'est pas chose aisée d'appréhender un album chanté totalement en Allemand.

Au final, voici un disque qui arrive à point nommé pour les fêtes de fin d'année, très festif, il a le pouvoir de nous nettoyer nos cages à miel pour l'année qui arrive et de nous redonner une pêche d'enfer. Tous les morceaux s'écoutent avec facilité et un certain plaisir, d'autant que la production est plutôt bonne. Les membres de DIE KNAPPEN ont dû beaucoup s'amuser à la composition et à l'enregistrement de cet opus et, cela est communicatif.

ALLEZ, A LA VÔTRE!!! SANTE!!!!