ILLNULLA Illnulla [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 30.52 Style : Black metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 08 janvier 2013 , réalisée par Megaduf | ||||
Formation italienne très jeune puisque formée en 2011, Illnulla ne traîne décidément pas puisque c'est seulement un an plus tard que son premier album homonyme auto-produit atterrit dans les bacs. Plus surprenant encore, l'album se révèle à l'écoute très bien produit. Un son propre quoiqu'un peu trop impersonnel restituant parfaitement la puissance des instruments et du black metal du duo composé de Al au micro et de Cris à la basse, aux guitares, à la batterie programmée et aux claviers. Dernier détail sur la production avant d'entrer dans le vif du sujet et d'analyser les qualités musicales de cet opus : la boîte à rythme a certes un son synthétique (ce qui est inévitable) mais à peine plus que la batterie de divers autres groupes aux productions typées modernes, et sait se faire oublier. Plutôt rassurant, n'étant moi-même pas un amateur de ce type de percussions. Passons maintenant aux choses sérieuses, la musique ! A production moderne, musique moderne. Pas de black "true" ici, mais un black mélodique aux rythmiques thrash particulièrement nerveux. Cette nervosité est du reste bien renforcée par un chant hargneux typique du genre, rappelant souvent les plaintes de Nocturno Culto dans le Transilvanian Hunger de Darkthrone. Une batterie parfaitement programmée et un bon niveau technique suffisent pour avoir au final un cocktail détonant, tout du moins sur la forme. Le fond est déjà un peu plus discutable. Car autant Illnulla est parvenu à nous livrer un album solide du point de vue technique et somme toute agréable à l'écoute, autant l'on ressent un certain manque d'originalité, ce qui peut se comprendre étant donné le style pratiqué, et d'inspiration. Il est en effet difficile de dégager un ou plusieurs morceaux du lot, ceux-ci se ressemblant tous, ce qui est d'autant plus dommage compte-tenu du fait que la formation est tout à fait capable de nous livrer des passages mémorables (le riff principal dans la première partie de "Lupo", le lead inquiétant à 1:09 sur "Nessun Confine Per La Foll", les divers soli mélodiques particulièrement réussis et bien intégrés...). Mais ces divers passages sont quelque peu noyés au milieu d'un nombre conséquent de riffs plutôt efficaces mais souvent assez convenus. Les titres "Credimi" ou "Avvilenti" se révèlent ainsi plutôt lassants, ne proposant aucun moment réellement marquant. Le titre d'ouverture "Lupo" démarre quant à lui sur les chapeaux de roue avec son riff entêtant pour s'enliser dans une seconde moitié moins intéressante et au final un peu molle. On peut aussi reprocher au groupe de céder plusieurs fois à l'exercice de l'empilage de plans à force de trop vouloir varier le rythme, ce qui nuit à la cohérence de l'opus. Mais d'un autre côté, il est difficile de reprocher au groupe cette volonté de varier son jeu et de complexifier ses morceaux et il est nécessaire de prendre en compte la jeunesse du combo qui excuse en grande partie ces défauts. Et malgré toutes ces petites imperfections, "Illnulla" reste un album honnête à la mécanique bien huilée, aux rythmiques variées et irréprochable techniquement parlant, et ma foi ce n'est pas si mal pour un premier enregistrement ! "Illnulla" constitue donc un premier essai plutôt concluant pour le duo italien. Espérons tout de même que ce dernier soit à l'avenir plus généreux en riffs mémorables et plus à l'aise dans le songwriting, sans quoi mon indulgence accordée ici ne s'appliquera probablement plus ! |
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