AUT MORI
Pervaja Sleza Oseni [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 44.00
Style : Doom gothic metal
  Infos :
  Contact label : http://solitude-prod.com/blog/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/autmoriband http://www.myspace.com/autmoriband
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 janvier 2013 , réalisée par Mary.Scary
   
« Vincere aut mori » est une maxime latine bien connue que l’on pourrait traduire par « vaincre ou mourir ». C’est en optant pour cette réjouissante seconde option qu’un groupe de gothic metal venu tout droit de la Russie a décidé de voir le jour… enfin, plutôt la mort.

Avec leur premier album, « Pervaja Sleza Oseni » (qui signifierait « Les Premières Larmes de l’Automne », réjouissance again), AUT MORI se dit être le digne successeur de DRACONIAN, groupe suédois dont le batteur, JERRY TORSTENSSON, a d’ailleurs gentiment prêté ses talents et s’est aussi occupé du matriçage de l’album. Tout comme DRACONIAN, donc, AUT MORI se rapproche de la dimension doom du gothic metal, plus familièrement appelée « tendance de la Belle et la Bête », un concept basé sur le contraste, entre un chant masculin – généralement plutôt grunt – et un chant mélodieux féminin.

Décrivant son bébé de façon très poétique, AUT MORI a bien intégré les règles du genre, et les suit d’ailleurs un peu trop. « Pervaja Sleza Oseni » est bien un poème fait de guitares mélodieuses embrassant des sons de clavier mélancoliques, aux vers romantiques échangés entre une belle, ELENA GUSEVA, et sa bête (pas si monstrueuse avec ses allures de NICK HOLMES) dénommé EVGENIY CHEPUR. Il y a un duel permanent entre le sombre et le lyrique, causé par une atmosphère à la fois oppressante de par les riffs lourds de guitares et le chant guttural du chanteur, et quasi féerique amené, vous l’aurez vite compris, par la voix féminine.

Mais ces règles sont si bien respectées que vous n’entendrez rien d’autre, j’entends par là rien de nouveau, rien de différent ni d’original. Les huit titres – et pour le coup c’est déjà trop – ne surprennent à aucun moment ; empruntant le chemin déjà bien connu comportant introduction et conclusion instrumentales, le contenu est plat. Malheureusement, en écoutant le premier titre, vous avez déjà tout entendu. Rythmé par la batterie et les riffs doom, votre cœur n’ira pas au-delà d’une demi-pulsation par seconde, et s’emballera éventuellement un court laps de temps au début de certains titres, à l’affût d’une bonne surprise… Se voulant enchanteur et beau, le premier album d’AUT MORI est surtout d’un ennui mortel. Au moins, le groupe est resté dans la thématique.

La production a beau être belle et les chants justes et appréciables, « Pervaja Sleza Oseni » est une réelle déception compte tenu du style musical et visuel choisi, déjà exploité à maintes reprises et représentant évidemment une prise de risque lorsqu'on s’y essaye. De plus, AUT MORI reste cloîtré dans sa Russie natale (les titres et les paroles ne sont pas traduits), ce qui rend l’imprégnation à leur univers très compliqué à ceux ne comprenant pas la langue et nul doute que cet aspect aurait été un défaut mineur si leur musique était un peu plus sortie de l’ordinaire. Nous verrons si le groupe développera son potentiel dans un futur album, mais en attendant, à moins d’être un amateur peu exigeant du genre, préférez plutôt un bon LACRIMOSA ou CHAOSTAR.

Моя песня - тишина





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