CIGUË Commotion [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 53.54 Style : Rock Indus |
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Chronique : 28 décembre 2012 , réalisée par Chart | ||||
CIGUË se forme en 2006 autour de Yann REVERSAT et Joanna LOUIS. Le concept est de créer une musique dans le style rock metal electro indus. En 2007, un nouveau guitariste rejoint le trio, Denis MALBANCKE tandis que Josian RIBES s’occupe des percussions aussi bien électroniques qu'acoustiques. Le quatuor sort aujourd'hui son troisième album, « Commotion ». Le groupe ne cache pas ses influences telles que MARILYN MANSON, NINE INCH NAILS ou encore RAMMSTEIN… Si cela se ressent ci et là sur cet album, il y a tout de même une nuance entre les maîtres et l’élève. En effet, difficile de créer quelque chose de nouveau en les prenant pour références, car il faut bien admettre que l’énormité de ces phénomènes peut être un obstacle à la créativité. Difficile alors de ne pas crier au plagiat ou à la mollesse par rapport à l’originalité des formations précédemment citées. De mon point de vue, il serait peut-être judicieux de ne pas les prendre en référence et les oublier totalement, car ce type de revendication aurait tendance à influencer totalement l’auditeur. Autant qu’il fasse le rapprochement par lui-même s’il en a envie. Ainsi le morceau « Nothing But Contempt » fera son travail lui-même sans que l’on pense par exemple à un mélange de deux morceaux de MARILYN MANSON, « Coma White » et « Coma Black ». Cela dit, ce morceau reste très intéressant même si l’on ressent un certain manque de pêche dû à une production malheureusement un peu faible. On le sait maintenant, John 5 sous des airs de ne pas y toucher est un véritable génie de la guitare qui travaille comme personne ses sonorités. Étrangement, le début de l’album ne met pas forcément la puce à l’oreille à propos de ce qui se profile par la suite. Les premiers titres, « Find Me », « Burn Inside » et « Fire » sont un mélange de punk et d’indus. On se dirait presque que l’on a été trompé sur la marchandise, que l’electro est juste accessoire, qu'il sert à poser quelques ambiances ci de là. Les choses deviennent différentes avec « American Lies ». Ce titre pourrait avoir la puissance d’un tube. Le refrain est entêtant, les structures simples à retenir et une très bonne énergie se dégage de ce morceau. Il y a pourtant un bémol. Il manque une touche de folie dans tout ça. Peut-être est-ce dû encore une fois à une production un peu flemmarde, ou tout simplement à un trop grand sens de la propreté chez ces musiciens. On manque de noirceur et d’ambiances à couper au couteau dans tout ça… Un morceau tel que « Chance » est fort intéressant mais on aimerait y sentir encore plus d’énergie, peut-être un chant encore plus poussé, des guitares encore plus présentes, accordées peut-être plus bas… Toutefois, on appréciera les prises de risque de « Welcome ». Les ambiances de ce morceau sont plus variées. Les effets sont aussi plus présents et on y trouve un peu de chant féminin. J’ai des doutes sur la justesse du chant, mais bon, passons… Ce troisième album de CIGUË est intéressant, mais il manque encore de maturité pour réellement créer la surprise. Le groupe possède des qualités mais s’il veut relever le défi de dépasser ses maîtres, il lui faut encore aller plus loin, avec plus de folie et encore plus d’énergie… |
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