CHRONIQUES ALBUMS

"Abstrait Nation",1er CD du groupe Russe de black death atmosphérique sort 2 ans après leur 1er mini CD "A Secret Device".Le line up de cette dernière production est plutôt atypique puisque les membres principaux du groupe, Tahvo Audry Kennonen (chant) et Antti Ihalainen(guitare et basse) s'entourent d'une poignée de musiciens pour rajouter au CD des nappes de claviers, des choeurs et autres samples et ainsi donner à la production une ambiance sombre et mélodieuse.
L'album commence donc sur "The Land of Thousand Hopes", chanson entièrement instrumentale plutôt agréable, rappelant les intro de Nile dans l'ambiance. Cette intro est suivie de "Misery My Loneliness" attaquant sur des bases heavy black assez rentre dedans mais la batterie trop saccadée et les chants black et death murmurés donnent une impression de mauvaise maîtrise rendant l'écoute du CD non pas désagréable mais laissant sur notre faim après une intro aussi réussie."Warlife", 6ème piste du disque est la compo qui se démarque le plus de l'ambiance hétérogène des précédentes chansons. En effet le son plus lourd et le clavier se faisant plus discret rendent le tout un peu moins classique et fait de cette piste une chanson black bien agressive. La chanson suivante reste sensiblement dans le même registre que la précédente et se laisse écouter très facilement en développant des riffs et des vocaux malsains. Mais là stupeur! l'avant dernière piste de l'album, portant le nom de "Reprise" est une exact réplique de "Misery My Loneliness". S'agit-il ici d'une forme d'innovation? Enfin la production se termine par une piste encore un fois instrumentale mais avec une pointe d'originalité puisque les rythmiques métal sont jouées par des violoncelles et les guitares remplacés par des violons et des orgues.
Bref, voici un album pas super impressionnant qui en laissera plus d'un sur le cul, non pas grâce aux prouesses techniques d'un guitariste mais plutôt, comme l'indique le titre de l'album à une vision avant-gardiste et abstrait de la nation métal.