ABSKE FIDES
Abske Fides [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 51.36
Style : Doom-Death Mélodique
  Infos :
  Contact label : http://solitude-prod.com/
  Contact groupe : http://abskefides.bandcamp.com/ http://www.myspace.com/abskefides
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 14 décembre 2012 , réalisée par Charcoal.Blood
   
Spécialisé dans le domaine du « Doom Métal » depuis quelques années, le label Russe Solitude Productions nous propose sans cesse des enregistrements de bonne facture. Cette fois, il est question d’un trio Brésilien originaire de Sao Paulo nommé ABSKE FIDES, qui nous présente son premier album éponyme composé de six titres pour une durée totale de plus de cinquante minutes. Le combo n’est pas un novice en la matière puisque sa formation remonte en 2003 suivi aussitôt en 2004 d’une démo baptisée « Illness », puis de deux E.P, avec tout d’abord « …Apart Of The World » en 2006 et « Disenlightment » en 2009. Alors, question : avons-nous trouvé le SEPULTURA du « Doom » Brésilien ? Réponse ci-dessous.

Comparer ce trio avec le groupe initial de Max Cavalera serait bien entendu impossible, tant le fossé entre les deux courants musicaux est important. Cependant, lorsque l’on parle de Métal au Brésil on ne peut que considérer la référence nationale, d’autant plus que les combos de « Doom » ne sont pas légion dans cette contrée d’Amérique du Sud.
ABSKE FIDES applique à la lettre les règles du genre, on a droit ainsi à des titres assez longs, variables entre sept et onze minutes, à des ambiances sombres et à des rythmes lourds, bien que la tonalité donnée se révèle légèrement plus aiguë par rapport à d’autres éléments du même répertoire. De même, le chant est assuré de manière contrastée avec, d’un côté une voix claire, et de l’autre, une voix « Death » toutefois moins présente sur la totalité de l’opus. On remarquera par la même occasion la présence du titre « Aesthetic Hallucinations Of Reality » qui figurait déjà sur l’E.P « Disenlightment » et qui s’imbrique parfaitement au reste des compositions. Mais le point fort de la musique des Brésiliens réside dans cette aptitude mélodique instaurée par des passages planants ou par des arpèges comme sur « Coldness », ou « Embroided In Reflections », mais aussi par l’utilisation de violons ou encore par l’apparition de chant féminin sur « Contradiction Of The Other ». Les variations sont nombreuses au sein d’une seule et même chanson, on a parfois du mal à savoir comment définir ce « Doom-Death Mélodique » qui prend de temps à autres des allures progressives. On peut noter plusieurs influences avec notamment des parties lead à la David Gilmour sur « Aesthetic Hallucinations Of Reality », ou encore « Embroided in Reflections », qui rappelle les prémices du « Post-Rock ». On peut toutefois relever des imperfections sur la production, ou devrais-je dire autoproduction. Parfois, les guitares apparaissent un peu trop saturées, à d’autres moments, le volume du chant se montre mixé un peu trop haut. Cependant, les six chansons s’avèrent captivantes en dépit d’une durée conséquente et recèlent d’arrangements intéressants qui ne font aucun doute sur le travail fourni par les musiciens ni même sur leur motivation.

Voilà un album qui fait une entrée remarquée et remarquable, les amateurs du genre ne s’y tromperont pas. Le « Doom Métal » est un courant où les formations ne sont pas fluctuantes et il serait dommage de passer à côté d’un tel groupe qui, même s’il n’apporte aucune nouveauté au genre, a au moins le mérite d’apporter des nuances émouvantes. Groupe prometteur à suivre assurément.







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