CHRONIQUES ALBUMS

RED LAMB, voilà un nom qui ne vous dira peut être rien du tout, mais en réalité, des noms beaucoup plus connus se cachent derrière le projet. Dave Mustaine (MEGADETH) et Dan Spitz (ANTHRAX). "Rien que ça". Dave Mustaine ne fait pas partie intégrante du groupe, il a écrit tous les textes et à co-produit le premier album éponyme. Dan Spitz, par contre, est sur tous les fronts. Guitare, basse, composition, production... Il s'est également entouré de Patrick Johannsson à la batterie, de Chris Vrenna aux claviers et de Don Chaffin, qui assure les vocaux. Vous l'aurez compris, on a affaire à un album plein de promesses.

Difficile de réellement savoir qui fait quoi, ici, tant la présence de Dave Mustaine et Dan Spitz se ressentent dès les premières écoutes. Cet état de fait est largement mis en avant via RED LAMB, et se confirme au fil des morceaux. Bizarrement, on est bien plus proche d'un MEGADETH que d'un ANTHRAX, alors que Dave Mustaine n'a fait "que" écrire les paroles. ...On est bien sûr de ça ? Difficile à dire. Même le chant nous fait plus que penser au "géant" cité précédemment. Mustaine serait l'une des principales influences de Don Chaffin, que ça ne nous étonnerait pas !

J'ai tout de même un regret au fil de l'album, c'est que les compositions sont en général un peu "faciles" (avis à mesurer, selon les goûts de chacun). La production est ultra travaillée, il aura fallu pas moins de 6 studios pour enregistrer les différentes parties, si ça, c'est pas du souci du détail, je ne m'y connais plus ! De San Diego à New York, en passant par Chicago, voilà des compos qui ont voyagé. Précisons-le, il n'aura pas fallu attendre la liste des studios visités pour réaliser à quel point la production est moderne et très... Américaine. Le son est ultra propre, ultra soigné, difficilement critiquable, à part en utilisant le mot "trop" à toutes les sauces.

L'artwork, quant à lui, m'a clairement rebutée, car vraiment cliché. La cover nous présente un mouton couvert de sang, un loup mort à ses pieds (...pattes!). Traduisez le nom du groupe, RED LAMB, et vous remarquerez vite qu'ils ne sont pas allés chercher bien loin. Volonté ou dramatique erreur de graphiste ? Chacun son point de vue.

En bref, on a affaire à un projet très pro, bien ficelé, sachant mettre en avant les noms "bankable", mais à l'écoute, je reste légèrement sur ma faim. Je ne rejette absolument pas l'album en bloc et y reviendrais probablement plusieurs fois. N'étant pas fan du genre, je ne peux rien faire d'autre qu'admettre et vous assurer néanmoins que RED LAMB saura trouver ses fans aisément, j'en suis certaine ! Jettez-y une oreille !