MANOWAR
The Lord of Steel [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 55.00
Style : Heavy Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.magiccirclemusic.com/
  Contact groupe : http://www.manowar.com/ https://www.facebook.com/manowar
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 décembre 2012 , réalisée par sarvgot
   
Manowar est de ces groupes que l’on ne présente plus dans le monde du metal. Présent depuis des années, adulé comme détesté, atteignant les sommets comme touchant les plus bas fonds, les Américains ne laissent personne indifférent. Même les sourds ont un avis sur la question. Le groupe est souvent représenté par son leader Joey DeMaio, véritable personnage et tête pensante du groupe qui agace autant qu’il déchaine des passions. Sa bande revient avec un énième album, « The Lord of Steel ». Album chroniqué aujourd’hui par votre humble serviteur, qui suit Manowar de loin et n’est pas totalement acquis à la cause du groupe. Reste à voir comment se place aujourd’hui Manowar, par rapport aux autres, avec ce onzième album et, surtout, s’il parviendra à faire mieux que « Louder Than Hell » ou ses premiers albums (aaaah, « Sign Of The Hammer »)…

Manowar s’était quelque peu laissé emporter par la vague heavy symphonique lors de ses deux précédents albums. Un genre mené par son élève Rhapsody (Ov Fire, si vous voulez) qui a, depuis longtemps, pris son envol. Mal en a pris aux Américains au vu de la qualité des albums (« Gods of War » et « Warriors of the World ») au son grand-guignolesque et presque parodique. Nouveau revirement de situation aujourd’hui, fini le tapinage, on revient aux bons gros sons heavy des débuts. Inutile de dire que nous sommes plutôt ravis de ce retour aux sources car Manowar le fait très bien. Pardon, le faisait très bien.

Indéniablement, le groupe s’enfonce un peu plus avec cet album. C’est certes, carré et parfaitement exécuté, ces musiciens savent jouer. Mais le son est trop mal calibré et la production n’est pas du rang de Manowar. Ce souci vient surtout de la partie rythmique carrément indigeste. A cause de la basse de DeMaio, premièrement, qui surnage beaucoup trop, et dont le côté organique du son fait carrément défaut. Vive le jeu et le son de Steve Harris se dit-on. Deuxièmement, la batterie résonne, détonne. TAYO TAYO j’ai envie de dire à l’écho. "Merde" alors, « Blacklist » aurait pu bien sonner… Et le pire c’est qu’on ne retiendra aucun titre rythmiquement effarant !

Côté guitare, on relève un peu le niveau avec des passages sympathiques (tout justes pour du Manowar) comme sur « El Gringo » titre le plus réussi de l’album. On se demande où sont passées les lignes magnifiques que peuvent produire ces Action Men comme sur un « Guyana ». Peut-être retiendra-t-on le solo de Manowarriors (vive l’ego). Merci donc, à Eric Adams, qui se révèle être la star de l’album et qui, pour le coup, surclasse ces collègues et met la pâté à Joey. Sans rancune.

S’il faut cinq ans au groupe pour pondre un tel album, il y a de quoi se poser des questions, chers amis. Aussi bien musicalement que commercialement, le groupe, pensait-on, avait sombré mais il continue. Nous pouvons saluer son re-changement de direction vers un heavy plus musclé et moins tape-à-l’œil que précédemment, mais le groupe à de grands efforts à fournir pour faire oublier son actuel passage à vide qui dure depuis seize ans et trois albums. C’est peu, et pourtant on s’en serait bien passé. Vive les débuts !

Et si vous ne connaissiez pas (encore) ce groupe, je vous laisse une présentation faite par la désencyclopédie :

" Manowar est un groupe de Viril Metal dont les testicules de chaque membre sont plus grosses que celles de ton père, de ton oncle et de Conan le Barbare réunies. Ce sont des HOMMES, des VRAIS. "







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