NOSE IN THE NOSE Crash [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 36.22 Style : Noise rock |
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Chronique : 04 décembre 2012 , réalisée par ZERO | ||||
Originaire de Saint-Etienne, Nose in the Nose est un power trio qui nous propose aujourd'hui leur premier album. Le groupe s'est fondé en 2004, a sorti un Ep en 2006 et enchaîné les premières parties prestigieuses et éclectiques (Sidilarsen, Tripod, Dagoba...) avant que les aléas de la vie ne les poussent à rentrer dans une phase de stand-by. C'est pourquoi vous serez sans doute pasés à côté leur noise rock original et percutant car on ne le sait que trop bien, l’activité musicale alternative en Hexagone est intense. Et si un groupe doit redoubler d'efforts pour se faire un nom, diffuser sa musique et écumer les salles et café concerts dans des conditions décentes, il peut a contrario très vite sombrer dans l'oubli dès lors qu'il relâche la bride… Mais cet état de fait n'a pas découragé nos trois lascars qui ont repris le chemin de la salle de répétition en 2011 pour donner naissance en mai 2012 à leur premier effort longue durée, « Crash ». Nose in the nose se réclame d'influences diverses et pour la plupart noisy telles Fugazi, Unsane ou encore Sonic Youth. Pour une fois, ces revendications s'avèrent plutôt justes et il y a fort à parier que les fans des grands groupes précités trouvent leur compte à l'écoute de ce « Crash ». Mais attention Nose in the nose n'est pas adepte du plagiat pour autant ! Le premier morceau « Sheraf » annonce la couleur dominante de l'album : énergie rock mariée aux sonorités résolument noise. La guitare (un peu trop présente dans le mix) est stridente à souhait, la basse distordue et ronflante. On regrette en revanche une grosse caisse timide voire absente quand la guitare s'emballe et des toms qui sonnent un peu « carton pâte ». C'est d'autant plus dommage que le traitement de la caisse claire et des cymbales colle parfaitement au son du groupe. Il en résulte un manque de puissance qui dessert nos trois Stéphanois lors des passages les plus pêchus. Quant à la voix, elle est en permanence modifiée avec un effet type radio (pour ceux qui connaissent le très bon groupe Doppler, vous devriez pouvoir vous faire une idée du rendu) qui donne un côté vintage au chant bien exploité et au service de la musique. Rarement hurlé, parfois agrémenté d'un chorus bourré de reverb, le chant se révèle agréable et bien senti, énergique ou émotif. Le troisième titre, « Bob of the Bridge » est une vraie réussite qui nous fait rentrer pleinement dans l'univers des Nose in the nose. Ça s'énerve intelligemment, ça nous secoue, nous chamboule, puis nous surprend par ses mélodies inventives et empreintes de noirceur. L'album se déroule et les bonnes surprises affluent (74 tempo et ses airs « nirvanesques » en diable). Côté technique, le trio n'est pas en reste et nous propose des petites gourmandises rythmiques en calant là où on ne s'y attend un passage jumpy et scandé (« Peut-être ») ou un gros riff bien lourd et puissant qui nous prend à contre-pied. Les Nose in the nose se permettent même une incursion dans le rockabilly avec les premiers riffs de « XYZ » . « Crash » est un donc un album rafraîchissant, varié et qui s'écoute avec plaisir (mention spéciale au morceau « ukulélé » sauvage et surprenant). Alors, même si les influences citées par le groupe sont parfois trop présentes, ce dernier possède une identité et un son propres, ce qui est déjà beaucoup. Les bonnes idées sont légions mais pourtant, il manque un petit quelque chose inexplicable pour nous faire grimper littéralement au rideau et que la musique des Nose in the nose passe au cran supérieur. Un bon premier album que je vous conseille de découvrir en espérant qu'ils ne mettent pas à nouveau six ans pour écrire son successeur car le clou mériterait d'être enfoncé avec un deuxième effort qui confirmerait tout le bien qu'on peut penser d'eux à l'écoute de « Crash » . |
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