CHRONIQUES ALBUMS

COILGUNS est au départ un side-project du guitariste Jona Nido de THE OCEAN qui écrit quelques titres qu'il décide d'enregistrer avec deux amis de longue date, Luc Hess et Louis Jucker, eux aussi membres de THE OCEAN. Ces titres se retrouvent sur un split avec les Suisses de KUNZ, qui réunit la section rythmique de THE OCEAN. Après plusieurs tournées, COILGUNS sort son premier EP « Stadia Rods ».
Pour le split qui nous intéresse ici, ce sont les Allemands de NERVER VOID (a.k.a NVRVD) qui sont de la partie.
Le groupe se forme lui en 2004, et a déjà quelques sorties à son actif. Après l'enregistrement de leur dernier album, ces derniers ont contacté leur amis de COILGUNS alors en tournée en Australie pour savoir s'ils étaient intéressés par un split album, ce à quoi ils ont répondu par l'affirmative.

Le résultat ? Huit titres, Deux morceaux inédits et deux lives de chacun des groupes.

C'est Coilguns qui lance les festivités, et de quelle manière ! « Mandarin Hornet », un titre de sept minutes qui monte doucement pendant deux minutes avant de partir en tabassage en règle dont les Suisses ont le secret. Un mélange de math-post-hardcore-punk-etc, condensé d'énergie et violent à souhait. Le titre montre très bien l'étendue du talent et de la créativité des membres de COILGUNS de par sa complexité et sa diversité. Un chaos magistralement orchestré, qui en met plein les oreilles. Le second titre des Helvètes, « Dewar Flasks », plus court celui-ci, continue dans la même veine, rythmique enragé et chant criard à s'en décoller les amygdales !

C'est ensuite au tour des Allemands de montrer ce qu'ils ont dans le ventre. Le premier titre « Hungry For Needs » ne fait pas dans la dentelle. Officiant dans un style plus death que les Suisses, ces derniers ne font pas redescendre la pression ! Le rythme est toujours aussi soutenu, avec beaucoup de dissonance, le tout dans un espèce de désordre calé au millimètre. La prestation des Allemands force le respect et on ressent toute l'énergie et la violence que dégage leur musique, à la fois oppressante et brutale. La première moitié du split se termine avec le titre « Direktors »

Au final, les styles des deux groupes (pas si éloigné certes) se complètent à merveille ; ces quatre morceaux peuvent s'écouter en boucle tant les plans sont variés et bien construits.

On passe au morceau live pour la deuxième moitié du split. Les titres « Parkensine » et « Mastoid » de Coilguns ont tous deux été enregistrés à Berlin en 2012, tandis que « Son of Men » et  « Null and Void » de NEVER VOID ont été captés à Emmen (Pays-bas), également en 2012. Ces quatre lives sont de bonne qualité et c'est un régal de pouvoir ré-écouter des morceaux des anciens EP.

Pour terminer, je ne peux évidemment pas passer à côté de la splendide pochette format A5, entièrement faite main et numérotée, le tout glissé dans une enveloppe noire scellée à la cire. Très très bel objet.

Pour conclure, les deux groupes nous livrent une bien belle sortie en cette fin d'année et bonne nouvelle, il semblerait que les Suisses remettent le couvert très prochainement. Personnellement, j'ai hâte !