PAPA ROACH The connection [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 44.30 Style : Rock/metal/fusion |
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Chronique : 03 novembre 2012 , réalisée par g-rom | ||||
Dire que le parcours artistique de PAPA ROACH est digne des montagne russes relève du doux euphémisme. La bande à Jacoby Shadix, fondée en 1993 à Sacramento, a commencé sa carrière en évoluant dans un métal hybride et connu son véritable premier succès commercial avec l'imparable "Infest", en 2000. Puis, PAPA ROACH décida de se réorienter vers un "rock/metal" pêchu, avec "Lovehatetragedy" en 2002, qui fut un semi échec commercial. Une lueur d'espoir arriva avec "Gettaway with murder", une inspiration retrouvée et un Jacoby Shadix devenu sobre. Mais la suite est beaucoup moins glorieuse et les opus qui suivront ce dernier n'arrivèrent pas à égaler sa qualité et encore moins celle de "Infest". Mais PAPA ROACH décide de continuer par monts et par vaux, malgré la rechute de Jacoby Shadix et la période très tourmentée qu'il traverse, le combo reste soudé autour de son frontman emblématique, le pousse à écrire afin d'exorciser ses démons et publie en ce mois d'octobre leur septième méfait, "The connection". Un rapide coup d'oeil sur l'intitulé des titres nous confirme que "The connection" aura des vertus thérapeutiques pour Jacoby Shadix qui, en plus d'être retomber dans l'alcool, aura aussi perdu sa femme ("Silence is my ennemy", "Before i die" ou encore "Wish you never met me" et "Breathe in you"). Au fur et à mesure de la découverte des morceaux, les multiples références au passé se font entendre et jalonnent l'ensemble du disque. D'abord le chant "rapé" refait surface sur "Still swiggin'", "Not that beautiful" et "Won't let up", ce qui nous renvoie directement à la période "Infest", d'ailleurs, "Won't let up" pourrait être le petit frère de "Between angels and insects", "Wish you never met me" n'aurait pas dépareillé sur "Lovehatetragedy", tout comme "Not that beautiful" et "Where did the angels go" , "Give me back my life" aurait, quant à lui, pu figurer sur "Gettaway with murder" pour son côté indus. Mais PAPA ROACH ne fait pas que regarder dans le rétroviseur, le combo innovent en introduisant des sonorités électroniques et synthétiques, nous renvoyant directement au dernier LINKIN PARK, avec plus de testostérones. La "new-wave" n'est pas très loin sur "Before i die" et le morceau "Won't let up" est la parfaite synthèse de tous ces éléments. L'intérêt de "The connection" réside aussi dans le fait que PAPA ROACH est encore capable de concocter de véritables hits comme "Silence is my ennemy" et son refrain imparable, l'attaque surprenante très "deathcore" de "Where did the angels go" et "Give me back my life" très entraînant. Il est aussi à noter que malgré les nombreux coups durs et l'ancienneté du groupe sur le circuit (20 ans de carrière), la fougue et l'énergie sont toujours bel et bien présentes. Le très bon côtoie le moyen, voire le presque mauvais, comme "Before i die", mou du genou à souhait, "Walking dead" qui ne décolle pas et "Leather of broken hearts qui manque de relief et d'originalité. Parfois, PAPA ROACH veut trop en faire comme sur "Still swiggin" et son passage "dub-step" qui, s'il est surprenant, est totalement inutile et malvenu. "As far as i remember" qui clôture l'album, est une sorte de ballade sirupeuse qui rappelle trop fortement NICKELBACK. Aussi, l'ajout systématique de couches électroniques sur tous les morceaux de "The connection" tend à lisser l'ensemble, à rendre l'opus très "commercial" et trop "radio friendly". Il faut ajouter à cela la pochette totalement hideuse, qui ressemble à un assemblage d'images synthétiques que ma fille de 8 ans aurait pu effectuer, un groupe de cette trempe peut proposer un visuel beaucoup plus original et joli, cela peut être un véritable obstacle à la découverte de "The connection". Soyons clair, "The connection" ne sera certainement pas l'album de l'année, mais il signe un retour en grâce de PAPA ROACH sur la scène "rock/métal" internationale après le désastreux "Metamorphosis" en 2009 et le grand n'importe quoi de "Time for annihilation..." en 2010. Cet opus est une sorte de synthèse de toute l'histoire artistique du groupe avec quelques pépites que sont "Silence is my ennemy", "give me back my life" et "Where did angels go", mais, malgré la fougue et l'énergie qui en ressort, le côté trop lisse et formaté pourra en rebuter plus d'un. "The connection" regorge de subtilité et se dévoile au fil des écoutes. Le meilleur PAPA ROACH depuis "Gettaway with murder". |
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