THE SWORD
Apocryphon [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 45.48
Style : Heavy-doom
  Infos :
  Contact label : http://www.napalmrecords.com/
  Contact groupe : http://www.swordofdoom.com http://www.myspace.com/thesword
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 03 novembre 2012 , réalisée par g-rom
   
Originaire de Austin au Texas, THE SWORD sort son quatrième album intitulé "Apocryphon", qui fait suite à trois albums d'une grande qualité. Le style pratiqué par le quatuor se situe quelque part entre le "stoner-doom" et le "heavy-doom" avec une très forte influence BLACK SABBATH. THE SWORD est définitivement sorti de l'anonymat durant le "death magnetic tour" de METALLICA, tournée dont ils assuraient la première partie.

A l'instar de WITCHCRAFT, THE SWORD baigne au beau milieu des années 70's où tout, musicalement, restait à inventer, mais à la différence des Suédois, THE SWORD lorgnera plutôt du côté de BLACK SABBATH et les débuts du "heavy metal". Le premier morceau "Veil of isis" en est une preuve flagrante : les riffs sont lourds et puissants, la basse omniprésente et la batterie "groovy" à souhait. A noter que, contrairement à leurs opus précédents, le quatuor n'ouvre pas le disque par un titre au rythme alambiqué mais mise plutôt sur la puissance et la lourdeur de ses riffs. La deuxième composition, "Clock of feather" est du même acabit. L'influence de BLACK SABBATH transpire dans chaque note de "Apocryphon" comme le riff principal de "Veil of isis", le refrain de "Clock of feather", "Execrator" ou encore le pont de "Arcane Montane" et le titre éponyme, "Apocryphon". La voix de J.D Cronise y est aussi pour beaucoup, l'organe de ce dernier présentant de nombreuses similitudes avec le "madman" Ozzy Osbourne, surtout lorsqu'il pousse dans les aigus.

Même si la majorité des titres sont mid-tempo dans la lignée du "rock" lourd de l'époque, THE SWORD excelle aussi dans une lenteur envoûtante somme sur "Hidden masters" et son "doom" originel, presque "blues", dans les" breaks" salvateurs de "Clock of feather" mais aussi sur "Seven sisters".

Outre le grand "SABBATH" on peut aussi trouver du LYNYRD SKYNYRD dans "Hawks and serpents", du LED ZEPPELIN ou DEEP PURPLE sur "Hidden masters" ou "Seven sisters". Mais THE SWORD sait aussi donner dans le massif comme "Eyes of the stormwitch", "Execrator" ou "Apocryphon" qui voit le rythme général s'accélérer.

La formation en profite aussi pour élargir son spectre sonore en utilisant un clavier très vintage ("Execrator"), des bruitages dérangeants ("Dying earth") et des sons électros ("Apocryphon"). La production très "sabbathienne", signée Jonas Robbins (CLUTCH) réussie l'exploit d'être à la fois très datée voire antédiluvienne et, très fraîche à la fois ; elle colle parfaitement à l'ensemble et se révèle au fil des écoutes, très aguicheuse.

Mais ce qui est dérangeant sur "Apocryphon", c'est ce sentiment de "déjà vu" ou "déjà entendu". THE SWORD voue indéniablement un culte à BLACK SABBATH et "Apocryphon" semble être un album hommage à leur idole, comme ses prédécesseurs d'ailleurs. Il suffit d'écouter le chant qui est d'un mimétisme absolu ou certains riffs (beaucoup !) dont Tony Iommi aurait pu en revendiquer la paternité. THE SWORD semble enfermé dans la période "Paranoïd - Sabotage" et consorts. Au bout de quatre albums, le carcan semble devenir assez étroit pour l'avenir.
Aussi, en comparaison avec les très bons "Warp riders" ou "God of the earth", l'effet de surprise a totalement disparu et les moments de folie avec. Ici, point de morceaux au rythme alambiqué, ce qui confère une certaine linéarité au disque, exception faite de "Apocryphon.

Il est clair que si BLACK SABBATH devait avoir un fils, il se nommerait THE SWORD. "Apocryphon" est un album plus que sympathique où tout fleure bon l'esprit originel de leur maître, les riffs lourds et massifs, la production et le chant "osbournien". Mais voilà, il est difficile de devenir calife à la place du calife et THE SWORD ne sera jamais BLACK SABBATH, il leur manque de la folie et aussi de l'innovation. Les fans nostalgiques y trouveront certainement leur compte et les autres peuvent s'y risquer avec très peu de risques.

The Veil of Isis





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