JOHN 3:16
Visions of the Hereafter - Visions of Heaven, Hell and Purgatory [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 49.55
Style : Rock ambiant, Drone
  Infos :
  Contact label : http://www.alrealon.co.uk/
  Contact groupe : http://john316john.blogspot.fr/ http://soundcloud.com/john316john
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 02 novembre 2012 , réalisée par Mary.Scary
   
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » C’est ce chapitre 3, verset 16 de l’Evangile Selon Jean qui a inspiré le nom de JOHN 3:16 à PHILIPPE GERBER, ancien guitariste du groupe de rock HEAT FROM A DEAD STAR, qui aura pas mal influencé l’ambiance post rock de son projet solo. Né en 2007, JOHN 3:16 a sorti cinq EPs avant d’oser un premier album en 2012, « Visions of the Hereafter – Visions of Heaven, Hell and Purgatory », composé de neuf pistes dont les intitulés ont des tendances bibliques.

Le biblicisme est d’ailleurs présent dans l’artwork signé WILLIAM SCHAFF, déjà bien habitué à illustrer les histoires inspirées de l’Ancien Testament ainsi que celles de l’Holocauste. Autant dire que les deux artistes se complètent très bien puisque l’un apporte l’iconographie à des citations religieuses liées, indirectement ou pas, à la musique d’ambiance de l’autre. Une vision mystique qui n’est toutefois pas imposée à l’auditeur. JOHN 3 :16 se défend en précisant que c’est ce qui lui a inspiré sa musique, mais libre à cette dernière d’inspirer autre chose à celui qui l’écoute.

Car le but de la musique ambiante est bien d’inspirer tout et n’importe quoi et « Visions of the Hereafter… » ne déroge pas à la règle puisqu’il n’y a presque aucune parole, exceptés quelques samples difficilement audibles dans la piste d’ouverture «The Ninth Circle ». Tout est donc fait pour nous faciliter la tâche.
A travers sa musique sans frontières, JOHN 3:16 raconte une histoire, conservant une même trame, du premier au dernier morceau, possédée par des sonorités froides de temps en temps rythmées par quelques percussions, avec un fond parfois optimiste (comme dans « Throne of God / Angel of the Lord ») et d’autres fois mené par un sentiment empli de désenchantement (« Abyss of Hell / Clouds of Fire »).
« Ascent of the Blessed (To the Heavenly Paradise)» est un peu comme un love theme dans cet album, avec une mélodie centrale à la fois belle et dramatique, autour de laquelle le reste des sons se solidifie. Je trouve également dans ce titre quelques accords de guitare ressemblant à ceux de BLACK LIGHT BURNS qu’on retrouve aussi dans d’autres pistes. C’est en tout cas la meilleure de l’album, selon moi, car c’est celle qui m’inspire le plus, proposant une plus large palette d’instruments, de mélodies et donc de sentiments, que les autres.
La majeure partie des titres relèvent d’un post rock mélangé avec de la cold wave, comme pourrait le prouver « God’s Holy Fire », accentuant parfois l’ambiance globalement sombre comme c’est le cas pour « Star of the Sea / Guardian Angel », ainsi que pour « The Inner Life of God / The Father, the Son and the Holy Spirit ».

Malgré les titres des morceaux faisant clairement référence aux écrits saints, je n’ai pas imaginé me balader au paradis ni ai été prise d’une transe divine. Au contraire, « Visions of the Hereafter… » m’a plutôt inspiré – une fois n’est pas coutume – une ballade dans une ville déserte et post-apocalyptique, avec pour seule compagnie, la solitude. Rien de bien joyeux, mais rien de désagréable non plus. Cela dit, « Visions of the Hereafter – Visions of Heaven, Hell and Purgatory » tourne beaucoup trop en rond pour créer un coup de coeur, mais il faut reconnaître que cet album est particulier et possède quelque chose d’unique. JOHN 3 :16 propose grâce à sa musique une ambiance cinématographique à la fois funèbre et poétique, industrielle et froide et prête à faire évader toute personne, qu’elle apprécie ou déteste sa solitude ; les ressentis seront alors bien différents. A vous de voir si vous voulez prendre le risque de déprimer, mais je vous le conseille fortement, car on ne peut rester insensible aux visions de JOHN 3:16.







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