OBSCENITY Atrophied in anguish [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 38.12 Style : Death-metal |
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Chronique : 29 octobre 2012 , réalisée par g-rom | ||||
Qui se souvient encore d'OBSCENITY? OBSCENITY est un groupe de "death metal" allemand originaire d'Oldenbourg, et fondé en 1989, qui sortit sa première démo "Age of brutality" en 1992, suivie la même année de leur premier long format "Suffocated truth". Le groupe publiera des opus avec une régularité digne d'une horloge suisse (sauf pour les trois derniers), d'une qualité tout à fait louable mais jamais transcendante. De plus, les nombreux changements de line-up qui ont jalonné l'histoire du groupe ont contribué à maintenir celui-ci dans le milieu underground et à en faire un groupe de seconde zone. "Atrophied in anguish", le huitième album du combo, ne dérogera pas à la tradition puisque OBSCENITY voit le retour de son batteur originel, Sasha Knust, l'arrivée d'un nouveau frontman Jeff Rudes et, l'intronisation de Christoph Weets à la seconde guitare, ainsi que Jörg Pirch à la basse. L'exécution sans sommation débute avec "Erase the divine" et le constat est sans appel, OBSCENITY est de retour et compte tout écraser sur son passage. "Blast-beat" à foison, chant caverneux, rythmiques assassines, des "leads" très 90's, tout y est. Le deuxième titre "All you can kill" ne fait pas retomber le soufflet, bien au contraire, mais un solo mélodique bienvenu fera office de respiration salvatrice avant que ne débarque "Atrophied in anguish" qui enfonce le clou. Le reste du disque est du même acabit ; il semblerait que OBSCENITY se libère de toutes les frustrations accumulées au cours de ces dernières années en nous livrant un "Atrophied in anguish" d'une grande violence. En outre, OBSCENITY a rajouté ici et là quelques plans techniques, par exemple sur "All you can kill" et "Neurotic frenzy", comme pour nous prouver que ce ne sont pas que des "bourrins". Aucun temps mort n'est à déplorer et les titres s'enchaînent à un rythme effréné mais quelques soli bien sentis et très mélodiques viennent illuminer certains titres comme "All you can kill", "Perfect pain" ou "Diary of a spacegoat" et "Hysterical illusion", qui nous sortent de la lourdeur ambiante. Côté musiciens, rien à dire, ils sont tous en grande forme et foncent tête dans le guidon. La performance de Jeff Rudes est très bonne mais il ne fera pas oublier son prédécesseur. Il livre cependant une très bonne prestation qu'il conviendra de juger définitivement sur scène. OBSCENITY reste un bon groupe de "death metal" qui n'a pas inventé le fil à couper le beurre, et, même si "Atrophied in anguish" est un véritable rouleau compresseur, il n'y a rien de bien original là dedans ; le groupe se contente de nous servir une recette, certes efficace, mais maintes fois éprouvée. Là où le bas blesse vraiment, c'est bel et bien au bloc compact auquel nous avons affaire : il est très difficile d'y pénétrer même pour une personne aguerrie à ce style. Tout cela manque cruellement de nuances et le "tabassage" en règle aura raison de votre serviteur à partir du cinquième titre, le reste de l'écoute du disque deviendra très éprouvante. Au final, "Atrophied in anguish" est un album de "death metal" à ne pas placer entre toutes les oreilles ; toutes les règles inhérentes au style sont bien présentes et OBSCENITY fait preuve d'une rare violence. Mais voilà, ce bloc compact se révèle assez indigeste sur la longueur et nul doute que le néophyte passera son chemin au bout du troisième morceau. Un peu de nuances, de variétés dans la rythmique et d'originalité auraient été les bienvenues. A conseiller à tous les amateurs de brutalité primitive et de rythmiques frénétiques. |
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