SNAILKING Samsara [ 2012 ] |
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MP3 album Durée : 35.04 Style : Sludge/doom |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 26 octobre 2012 , réalisée par ZERO | ||||
Snailking... Traduisez le roi des escargots, un nom bien trouvé pour un groupe de sludge dont la musique se veut rampante ! Si l'on pousse un peu plus loin la recherche, ce premier album s'intitule « Samsara », terme bouddhiste renvoyant aux cycles de vie et de renaissance comprenant les états de l'existence sous l'emprise de la souffrance, de l'attachement et de l'ignorance. Tout un programme me direz-vous mais on peut d'ores et déjà mettre au crédit du trio suédois une cohérence dans leur approche artistique réellement appréciable. La musique qu'ils distillent est lourde, massive mais les mélodies dissonantes et le chant incantatoire jalonnant l'album lui confèrent une véritable aura mystique en parfait accord avec le titre choisi. De là à dire que leur monolithe de trente-cinq minutes nous emporte dans un voyage que suivent d'ordinaire les âmes tourmentées en quête de renaissance, traversant ainsi le spectre des émotions humaines, il n'y a qu'un pas. Snailking officie dans le créneau « Sludge pur jus » ; les tempos sont lents, la lourdeur palpable et empreinte de noirceur. Les cordes jouissent d'une saturation exacerbée qui dégouline sur des riffs longs et alambiqués. A l'instar d'un Ufomammut ou d'un Electric Wizzard, le groupe prend son temps pour développer des ambiances qui nous happent dans leur univers. Leurs compositions forment un tourbillon ténébreux dont la puissance s'amplifie fil des minutes. Le vocaliste n'est pas en reste rappelant les meilleurs moments de Neurosis, voire Mastodon, alternant mélodies éraillées et chamaniques aux hurlements pleins de rage. Outre le chant, le marteleur de fûts contribue grandement à cette spirale infernale. Là où certaines formations jouant dans le même registre nous offrent des titres si longs qu'ils en sont indigestes, la science rythmique du batteur et la créativité de ses patterns permettent aux titres de « Samsara » de ne pas sombrer dans les eaux stagnantes de l'ennui. Éviter cet écueil en proposant des titres à rallonge ( « Shelter » le morceau d'ouverture dure pas moins de quatorze minutes) n'est pourtant pas une mince affaire. Plus fort encore, si l'on considère la nature évolutive des morceaux, le disque lui-même est comme une créature en pleine mutation. Elle s'éveille chétive et éthérée lors des premières notes, puis gronde, souffle, rugit et se démène pour devenir une bête musculeuse et menaçante alors que les derniers accords résonnent. Si cependant j'ai été conquis par ce premier effort, il n'y a aucune méprise possible : les musiciens de Snailking respectent les codes du genre et se fendent donc d'un premier album qui déconcertera assurément les non-initiés. Mais pour les amateurs du genre ou ceux assez patients ou curieux pour s'imprégner de titres longs et envoûtants, il s'agira sans nul doute d'une belle découverte. |
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