NAÏVE
Illuminatis [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 62.35
Style : Rock progressif electro
  Infos :
  Contact label : http://www.coronerrecords.net
  Contact groupe : http://www.facebook.com/wearenaive http://www.myspace.com/wearenaive
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 24 octobre 2012 , réalisée par Ivan.Jack
   
Honte sur moi, au regard de la pochette de cet album, de ses titres et de leurs longueurs, j'ai failli écouter en premier lieu avec une oreille bourrée d'à-priori. J'étais certain de m'ennuyer (pourtant, étant fan de rock et metal prog, les morceaux de 10 minutes voire plus ne me font pas peur..), je m'attendais vraiment à du neo-prog sans âme, teinté d'ambiances électro et vomissant d'atmosphères déjà entendues des milliers de fois....

Honte sur moi, je dis, car ici, point d'ennui, ni de lenteurs, ni encore de déjà-vu....NAÏVE impose leur style, moderne dans le son, passionnant dans le développement des harmonies et des ambiances et éclatant par le propos inventif et aérien, sans oublier une puissance sonore raisonnable mais bien palpable, à l'instar du premier gros morceau "Transocéanic", qui ravit les ouïes comme si l'on débutait un voyage.... Les sons de claviers et les arpèges de guitare sont nouveaux, entre le prog et l'electro, (« Belly »), avec ce côté cisaillant rock-indus qui fait du bien à entendre.
Le chant est tantôt susurrant, tantôt à la limite du chant death, et on ne reniera pas un chant (féminin ?) sur "Focus" qui nous mène dans un décor hindi dépaysant... Les chansons se développent au fil du temps, et on ne peut décrocher de cette atmosphère mi-groovy, mi-planante qui colle au cerveau. Comme disent les djeunz, "ça joue grave" par ici !
Sur « Luna Militis », on sent une influence digne des derniers travaux solo de Steven Wilson (PORCUPINE TREE), une atmosphère languissante et mélancolique qui fait aussi un peu penser au plus calme OSI. Séquences électro, claviers discrets et novateurs, « Circles » sent bon le MUSE légèrement énervé, surtout dans le refrain, alors que « The Ropes », assez lent et stoïque rythmiquement (trop peut-être…) nous fait perdre un tantinet le fil de nos pensées pour nous demander où le groupe se dirige, la noirceur arrivant lentement sur un sentiment dark gothique envoûtant, on trouve même une ouverture vers le dernier DEAD CAN DANCE pour la voix masculine et PARADISE LOST pour les guitares plombantes….. Mariage incongru, mais qui s’apprivoise au bout de quelques écoutes..
Pour le final, on est en droit de se dire : « Avec un morceau de 10 minutes qui porte le titre (aussi explicite) de l’album, on va avoir droit à un monument, une apogée… ». En effet, ça démarre sur les chapeaux de roues avec ce riff metal prog que ne renierait pas SYMPHONY X…. mais ça ralentit mollement juste après avec un chant qui se traîne un peu trop, nous freinant dans notre élan enthousiaste. La frénésie et la découverte ne sont plus… La suite est une sorte d’expérimentation d’accords improbables et de chant dissonant, de piano réverbérant, de colère et de folie mêlées… Un monument, peut-être, mais pas dans le sens que l’on envisageait...

Un album complexe en vérité, avec de très bonnes choses et beaucoup d’émotions, manque un flagrant de maturité musicale et d’expression, mais « Illuminatis » augure du bon… Ce doit être une belle communion en concert, un réussite que ce 2ème album éclectique…et français, rappelons-le…







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