SANDFORD MUSIC FACTORY Awen [ 2012 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 39.00 Style : Rock stoner |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 24 octobre 2012 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Recevoir un album de rock espagnol à chroniquer est chose rare, d'autant plus intéressante que je ne suis pas très au courant de la scène rock ibérique actuelle, cela me permet aussi de voir ce qui se joue comme tendance musicale chez nos chers voisins latins. Rien n'indique le style de musique, pas même la pochette monochrome et le graphisme simpliste. Mais comme la bio l'indique, SMF est très influencé par LED ZEP, QUEEN OF THE STONE AGE et le stoner, en général... On ne nous a pas menti, le propos est lourd, la production brute de décoffrage, ce qui n'enlève rien à quelques qualités qui font l'intérêt du genre, entre autre un revival des années '70, mais en bien plus heavy. L'entrée en matière (« Nowhere ») est un peu country folk, que je qualifierais aussi de barbare, au niveau du son. La musique et l'atmosphère sont plaisantes, mais un défaut majeur s'impose déjà et durera toute l'écoute ; le chant... Pourquoi cet homme se complaît-il à forcer sa voix pour crier aussi fort, avec un décalage net par rapport à ses acolytes, alors que son timbre calme peut être mélodique et plaisant, comme dans « There and then », où l’on sent là l'influence de Jimmy Page avec ce riff saccadé et groovy. Ces musiciens aiment le ré mineur en tout cas, car tous les morceaux sont presque dans cette tonalité, peut-être ce qui rend l'ambiance un peu monotone à la longue... On a droit aussi à quelques envolées "punk-rock" (« Save me »), morceau heureusement très court car le chant en devient agaçant tellement ça crie... Une ballade (« There and then ») adoucit le ton, (on croirait entendre un excellent Bon Jovi des années 80) et une autre bien pop à la Mike Tramp ("Marbles"), qui aurait mérité une fin plus mélodieuse... La fin de l'album (déjà ?) présente un concept en trois parties (« The Keys of horizon »), dont de belles suites instrumentales, presque progressives, répétitives, pour nous faire rentrer dans le bain, tout dans l'ambiance avec un solo de fin assez intéressant et planant. Un bon essai de 15 minutes, presque exclusivement sur 1 accord (toujours ce ré mineur), un peu beaucoup pour une chanson tendant à se développer.... Parfois, un brin d'orgue Hammond vient relever le tout et on se prend à rêver de nature pure et vivifiante avec ses gazouillis d'oiseaux clôturant le dernier morceau (« Part III »). La production est brute une fois de plus, concise, manquant de relief, le style est sans surprise mais bien maîtrisé par de bons musiciens (cette basse ronde et lancinante...), mais le chanteur doit à tout prix moduler et prendre conscience qu'il n'est pas forcé de hurler comme s'il était en colère perpétuelle pour s'affirmer, car il détient une bonne puissance naturelle et une tessiture feutrée qui peuvent lui permettre de faire passer les émotions tout en douceur... Les bases sont belles et bien présentes, le 3ème album sera le bon ! Vamos, amigos ! |
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