CHRONIQUES ALBUMS

En activité depuis 2010, les Niçois de WARPSTONE nous livrent leur premier album autoproduit et intitulé « Daemonic Warpfire », mixé par Sébastien Bernard au "Stormlab Studio" et masterisé au "Deviant Lab" par Thibaut Chaumont. Comme pour beaucoup de groupes de Métal Extrême, il est assez difficile de recueillir des informations sur le parcours du combo. Espérons d’ailleurs que la future interview accordée à notre webzine nous en apprenne un peu plus ! C’est sous forme de trio qui s’articule autour d’Anthony Malaussena (chant/guitare), Michaël Raverdino (chant/basse) et Jean-Baptiste Pol (batterie) qu'officie cette formation dont l’univers musical oscille entre le « Black Métal », le « Death », « le Heavy », le « Doom » et le « Métal Progressif ». Tant d’influences qui rendent le menu d’autant plus alléchant avec la présentation d’un bel artwork signé Paolo Girardi.


C’est donc un opus riche en diversité et en sonorité qui nous est ici présenté. Une diversité et une richesse qui résultent du contraste entre les différentes influences évoquées, même si la plus probante d’entre elles est à rattacher au groupe OPETH, dont WARPSTONE s’impose comme digne héritier. Contrairement à de nombreuses formations de Métal occulte, les Niçois ne se sont pas livrés à la recherche de la puissance sonore dévastatrice. Les lignes de guitare apparaissent donc moins massives et aussi moins brutales en rapport à certains enregistrements du même type. En revanche, la manière de sonner est très nette et précise ce qui nous laisse profiter pleinement des harmonies relâchées par certains accords. Les titres font preuve d’une bonne énergie mise en œuvre par des rythmiques endiablées soutenues par une batterie irréprochable et une basse bien présente, ce qui est assez agréable pour être signalé. Le trio met en place, par le biais de breaks, un contraste récurrent entre le côté mélodique en voix claire et le côté ténébreux exprimé par le chant orienté « Death/Black ». Le groupe nous fait traverser cette opposition de manière constante à travers des moments plus calmes dotés d’arpèges et de passages acoustiques (« The Witchtower », « A Strange Wind Is Wailing For The Dead »), à d’autres plus bruts (« Hall Of The Occulist »), voire plus progressifs («Obsidian Circles », « Deathvoid Charted »). La recette appliquée fonctionne très bien et crée des ambiances diverses tout en captivant l’auditeur sur des compositions entraînantes, dont la structure ne pose aucune difficulté d’assimilation.


Pour un premier album, « Daemonic Warpfire » se révèle très concluant et recèle d'arrangements travaillés et parés d’une bonne technique. La musique du combo est emprunte de nombreuses influences, mais se démontre originale et interprétée de façon personnelle. Des qualités qui ne manqueront pas de susciter le soutien du public.