ILL NINO Epidemia [ 2012 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 37.25 Style : Neo metal latino |
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Infos :Disponible en digipack édition limitée. | ||||
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 16 octobre 2012 , réalisée par Mary.Scary | ||||
ILL NIÑO aime le mélange des styles ; en premier lieu, c’est avant tout un mélange de genres, celui du neo metal avec des sonorités latines, compte tenu des racines du groupe. Mais c’est aussi un mélange de linguistique puisque, comme son nom l’indique, le groupe joue sur deux tableaux, avec des paroles en anglais et en espagnol. Le chant est également concerné car il est parfois clair, parfois guttural. Un véritable bouillon de cultures qui est devenu la marque de fabrique de ILL NIÑO. Après quatorze ans d’existence et un dernier album, « Dead New World », décevant car jugé beaucoup trop niais par la communauté metal, le sextuor tente de revenir à ses premières amours avec un sixième album intitulé « Epidemia ». Alors, bons ou mauvais microbes au programme ? ILL NIÑO nous ayant habitués à un style de musique bien défini, « Epidemia » ne semble pas au commencement être une entorse à la règle puisque « The depression » nous indique très rapidement qu’il s’agit bien de ILL NIÑO ; j’en veux pour preuves les fameux riffs typiques du groupe qui se font entendre dès le début. Le chant rauque de CRISTIAN MACHADO, audible avant le chant clair, cherche à faire de cette première piste un titre explosif. Car s’il y a un autre signe qui montre qu’on est bien chez ILL NIÑO, c’est cette logique du couplet metal suivi du refrain au chant clair. Rassurez-vous (ou pas !) mais « The depression » est fidèle à ce principe. C’est donc sans originalité qu’on découvre ce nouvel opus. Si je trouve à « The depression » des allures de DISTURBED, « Only the unloved » et « Death wants more » ont quelque chose de LINKIN PARK puisque le chant clair est plus présent que le chant cinglant. « Only the unloved », en frôlant de trop près la niaiserie dans son refrain, est un titre difficilement supportable jusqu’au bout. Par contre, chose inattendue, « La epidemia » est surprenant et entièrement axé sur le metal qui est lui orienté death et parfois même hardcore. ILL NIÑO commence donc à nous violenter un peu, histoire de créer en nous une montée de fièvre et ce n’est pas pour nous déplaire ! Ce titre se terminant, on espère juste que cette épidémie contaminera le reste de l’album qui n’a pas commencé très fort. « Eva » qui prend la relève commence de façon énergique et nous laisse présager le meilleur. Malgré un chant clair qui fait un retour en force lors du refrain et qui « popifie » un peu le tout, il faut avouer que ce titre n’est pas des plus agaçants. En ce qui concerne « Demi-God », c’est un avis en demi-teinte car si la partie metal est appréciable, l’autre bribe – qui survient au refrain, vous l’aurez évidemment compris – l’est moins et tend à revêtir la même tendance que « Only the unloved ». « Escape » qui possède des riffs latinos un peu plus prononcés rappelle le titre « What comes around » ; si son rythme soutenu créé un headbang qu’on ne peut par chance contenir (car il faut avouer qu’il fut rare jusqu’à présent), « Escape » arrive malheureusement trop tard dans la playlist puisque la fébrilité générale se fait grandement ressentir, la faute à un manque cruel de rebondissements et une perpétuelle rengaine. Titre ironique ou pas, ILL NIÑO a succombé à la ballade pour « Time won’t save you ». Oser la ballade en metal est généralement une prise de risque ; ici, le groupe ne plombe pas l’ambiance puisqu’il l’a déjà fait depuis un moment. Ce titre n’est pas une horreur mais certainement juste une erreur, comme s’il lui manquait quelque chose pour pouvoir sortir du lot. En règle générale, un disque se termine souvent sur une piste instrumentale, larmoyante, bruitiste ou même totalement silencieuse. ILL NIÑO, lui, se réveille avec « Invisible people » mais sa nervosité ne sauvera pas pour autant l’honneur de son album, malgré le fait qu’il soit, on le sent, plein de bonnes intentions. CRISTIAN MACHADO annonçait que par le biais de « Epidemia », le groupe allait « revisiter le metal latino». DAVE CHAVARRI, batteur et fondateur du groupe, promettait quant à lui une « exploration des rythmes latins et tribaux comme jamais ils ne l’avaient fait ». Il y a donc de quoi rester dubitatif à l’écoute de ce nouvel album qui était plus prometteur avec son teaser qu’avec la totalité de son contenu enfin découvert. Malgré quelques passages intéressants, ces derniers ne sont pas suffisamment nombreux pour casser une routine très vite installée. ILL NIÑO nous sort encore et toujours la même rengaine en ce qui concerne les rythmes, les alternances de chants et les ambiances. Rien de bien neuf sous le soleil de l’Amérique Latine donc… Seul point positif (ou pas, une fois encore), on retrouve la musique de ILL NIÑO comme elle a toujours été. Ce n’est donc pas avec « Epidemia » qu’il contaminera de nouvelles oreilles. |
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