HAARP Husks [ 2012 ] |
||||
VINYL Durée : 39.58 Style : Sludge/doom |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 15 octobre 2012 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
HAARP nous vient tout droit de la Nouvelle Orléans, berceau du Sludge (notamment grâce à EYEHATEGOD) et créé sur les cendres de deux groupes de metal extrême. C'est sur fond de reconstruction de la ville après le passage de l'ouragan Katrina que ses membres cherchent à construire une musique malsaine, lourde et lente, qui n'aurait que pour effet d'imager le milieu "malsain" dans lequel ils évoluent. Rapidement remarqué par Housecore Records (le label de Phil Anselmo), ils signent alors un premier album "The Filth", avec au menu un sludge/doom aussi sale que malsain, dans la pure tradition. A noter que ses musiciens préfèrent la référence au projet d'ordre scientifique et militaire américain (allez taper HAARP sur un moteur de recherche) plutôt que l'instrument angélique, avec lequel ils n'ont aucune parenté aux vues de leur musique ! Deux ans plus tard, le quatuor remet donc le couvert avec un second album toujours produit par Phil et intitulé "Husks". Des neuf titres de "The Filth", on en arrive alors à trois titres dont deux gros morceaux pour une durée de presque quarante minutes. L'artwork minimaliste, un arbre seul dans un champ sous un orage avec une prépondérance bleutée, définit bien ce qu'il va nous tomber sur la figure. Les guitares sont grésillantes, accordées basses pour plus de lourdeur et surtout appuyées par une base rythmique basse/batterie lancinante pour se laisser tomber dans un tourbillon de sonorités toutes plus sombres les unes que les autres. Et on attaque le premier morceau, et pas des moindres, vu que "Deadman/Rabbit" occupe plus de dix-sept minutes de l'album. Alternant entre rythmiques lourdes et riffs plus rock'n roll, le morceau reste tout de même difficile à digérer pour les non-initiés à HAARP. Mais je soulignerais l'excellent travail sur les vocalises de Shaun Emmons, entre growls profonds et arrachage de trachées à la limite du black metal, donnant toute sa personne sur une descente dans l'enfer du Bayou et de sa capitale. Oscillant par moments entre leurs confrères de EYEHATEGOD, le côté punk en moins et l'impression de fin du monde annoncé comme le fait très bien YOB, ce titre fleuve en découragera hélas beaucoup par sa nonchalance, mais plaira certainement aux amateurs de sons sur la durée et d'un déhanchement en rythme de la nuque. Mais après ce premier morceau difficile à avaler, on passe à la puissance de l'ours comme l'indique son titre "Bear" avec une lourdeur massive ne reposant que très rarement les tympans. Le dernier morceau "Fox" est plus "apocalyptique", notamment par son introduction avec un arpège sur fond de grosse rythmique, et l'alternance entre rythmes "doomesques" et parties plus pêchues au feeling "sludgy", le morceau qui possède pour moi le plus de feeling. HAARP est à déconseiller aux âmes sensibles. Une musique lourde et malsaine peut s'entendre de plusieurs manières : celle-ci est la leur. Hélas, des passages assez difficiles à digérer font que les néophytes auront vite fait de passer à côté avec le nombre de productions du même genre, alors que ceux qui connaissent déjà le groupe avec "The Filth" en redemanderont encore et encore. A réserver à un public averti. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|