JOHN 5 God Told Me To [ 2012 ] |
||||
CD album + DVD Durée : 39.29 Style : Guitare solo |
||||
Infos :Edition digipack incluant le cd et un dvd | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 14 octobre 2012 , réalisée par Mary.Scary | ||||
JOHN 5, né JOHN LOWERY, est surtout connu du grand public pour avoir été l’un des guitaristes de MARILYN MANSON. Son surnom lui vient d’ailleurs de l'époque où il a intégré le groupe, il était alors le cinquième membre à le rejoindre et prit donc le pseudonyme de JOHN 5. Désireux d’entamer un projet solo, il finit par quitter MANSON et sa bande en 2004 ; ce que l’on ignore toujours, c’est si c’était réellement à l’amiable ou pas, compte tenu de leur prestation plus que tendue au Rock Am Ring l’année précédente. Incluant dans son CV des groupes tels que STATIC-X, SCORPIONS, FILTER et LYNYRD SKYNYRD, il devient par la suite le gratteux officiel de ROB ZOMBIE en 2006. Ce dernier, étant moins réticent que son précédent boss à l’idée que JOHN 5 puisse consacrer du temps à sa carrière solo, lui laisse libre cours et notre blondinet préféré en est aujourd'hui à son sixième album intitulé « God Told Me To », digipack sympathique servi avec son dvd. Que demande le peuple ! Ayant mentionné le nom de ROB ZOMBIE quelques lignes plus haut, je me devais de parler de l’artwork de « God Told Me To » puisque ce dernier est tout simplement le résultat des coups de pinceaux de Mr Superbeast ! Non seulement, JOHN 5 est parfaitement reconnaissable, mais en plus, si vous disposez cette pochette à côté de celle du dernier album de ZOMBIE, « Hellbilly Deluxe 2 », il y a comme une ressemblance étrange… Une chose est sûre, il y a de l’influence mutuelle chez les deux musiciens puisque « God Told Me To » recèle d’allusions musicales à « Educated Horses » et « Hellbilly Deluxe 2 », soit les deux albums de ROB ZOMBIE auxquels JOHN 5 a pleinement participé en tant que membre à part entière. Parce qu’il ne veut pas être cantonné à une seule étiquette, JOHN 5 diversifie et adapte son style constamment, switchant entre le rock, le tzigane, le heavy metal, l’indus ou encore le bluegrass. C’est en toute logique par le biais de divers instruments à corde qu’il s’y colle, puisqu’il use de la guitare électrique, parfois avec un archet, mais aussi de l’acoustique, de la gitane, ou encore de la mandoline et de la basse. Il en va de même pour la technique qui va du tapping au sweeping en passant par le picking, les harmoniques, le vibrato… C’est donc un album instrumentalement éclectique qui nous attend. « Welcome to violence » propose pour commencer du shred à volonté et surtout à toute vitesse. Cette piste ultra technique a pour but en tant qu’entrée en matière d’en mettre pleins les oreilles, quitte à être trop technique pour ceux qui voudraient juste écouter de la musique. Il s’agit, certes, d’une belle démonstration de talent, mais elle prend le risque de devenir désagréable sur la longueur puisque sa répétition fait poindre un ennui quasi-inévitable. Mais JOHN 5 a pensé à tout puisqu'il a intelligemment varié les pistes et c’est avec sa cover de « Beat it », un incontournable du regretté MICHAEL JACKSON, qu’il va tenter de convaincre ceux que le premier morceau aurait pu faire fuir. Si « Beat it » n’a rien de très insolite, puisque vraiment très fidèle à l’original, il a au moins le mérite de motiver les troupes. D’ailleurs, la version de JOHN 5 est tellement ressemblante à la première qu’on pourrait se croire au karaoké… L’entrain et la bonne humeur sont donc au rendez-vous. Puis, des notes plus western prennent le relais, avec « Asland Bump » et « The Castle » ; ce bluegrass m’évoquant la Nouvelle Orléans est plus que plaisant à écouter, car il est très peu redondant et donne l’impression de raconter une histoire ; ces titres sont idéalement placés entre d’autres plus metal et par conséquent, plus nerveux, rendant l’écoute parfaitement fluide, et rappellent également quelque peu les préludes qu’on peut entendre du côté de ROB ZOMBIE. « Killafornia » et « The Lust killer » renouent avec les racines metal, mais cette fois de façon plus abordable, sans complexité. Plus axées sur l’indus et le progressif, leurs mélodies sont facilement mémorisables et moins laborieuses pour les non initiés aux techniques de jeu que « The hill of the seven jackals » réveillera un peu plus tard. Avec « Noche acosador », c’est direction l’Espagne où ventilador et rumba sont rois. S’enchaînant juste après un titre où une dextérité presque violente régnait, « Noche acosador » est un peu l’ovni de « Gold Told Me To », de par son ambiance dansante et joyeuse, nouvelle preuve que JOHN 5 joue de tout et avec perfection, et parfois même avec une certaine désinvolture, comme on peut le voir lors des sessions studio présentes sur le dvd. Les deux dernières pistes, « The lie you live » et « Creepy crawler » font office de ballade et attestent que JOHN 5 ne s’intéresse pas qu’aux riffs complexes, mais aussi à ce que la guitare peut dégager de plus émotif. Ainsi, c’est de façon plus apaisante que se conclut ce surprenant « God Told Me To ». Pour ce qui est du dvd, il sert d’éloge au guitariste puisqu'il bénéficie d’une mise en scène totalement burlesque servant à introduire une série de clips documentaires où on peut voir JOHN 5 sur scène, en coulisses ou sur les couvertures de magazines, entrecoupés ci et là de vieilles pubs enfantines américaines, toutes en rapport avec le chiffre 5. Le dvd comporte également une sorte de making of de quelques morceaux, représentant ainsi un bonus non négligeable pour tout fan. « Gold Told Me To » s’adresse avant tout aux fans de guitare plutôt qu'aux fans de metal étant donné que JOHN 5 ne cesse de voyager d’un style à un autre. Il faut donc une belle ouverture d’esprit, bien que le musicien maîtrise parfaitement son art et peut convaincre aisément. JOHN 5 n’a plus à prouver son talent, juste à convertir de nouvelles victimes ce qui risque de ne pas être chose facile avec ce dernier album. Si musicalement le choix est relativement varié, peut-être qu'un guest ou deux n’auraient pas été de trop afin de couper un peu cette continuité instrumentale. Néanmoins, « God Told Me To » démontre que l’acharnement de JOHN 5 n’est pas vain et que sa renommée est justifiée. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|