SLEEPPERS
Keep Focus [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 51.63
Style : Fusion rock
  Infos :
  Contact label : http://www.label-athome.com/
  Contact groupe : http://www.sleeppers-official.com/ http://www.myspace.com/sleeppers
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 septembre 2012 , réalisée par Mary.Scary
   
SLEEPPERS contrairement à ce que l’on pourrait croire est un groupe bien de chez nous, depuis longtemps entré dans le monde des adultes du haut de ses 23 ans, de ses plusieurs centaines de concerts dans toute l’Europe et de ses expériences diverses et variées comme un continuel renouvellement musical ou encore la création du collectif TRIGGER, composé des artistes ayant croisé leur chemin et qui s’occupent des remixes du groupe. Le printemps 2012 a vu naître leur dernier album, «Keep Focus », dont la création aura presque frôlé les un an et dans lequel dix titres dont deux featurings clament la diversité.
Il est en effet difficile de mettre un nom définitif sur le style de SLEEPPERS, le noise rock l’emportant, puisque c’est ainsi que le groupe se caractérise. En plus de citer lui-même le blues, le garage et le hard-core. Et « Keep Focus » confirme que le groupe propose un panel vraiment très large et qu’il y en a pour tous les goûts.

Le premier titre intitulé « Keep Focus » entame l’album de façon directe avec des riffs à la manière des SMASHING PUMPKINS période « Mellon Collie… » et se développe effectivement petit à petit en noise rock, caractérisé par ce timbre de voix si particulier, mêlant colère et narration orale. Cette introduction est dynamique et tient à capter rapidement l’attention, malgré un chanté anglais à l’accent parfois trop français.
« Now you are » conserve la même énergie et les premiers phrasés de guitare et de basse annoncent un rock british avec des sonorités froides à la JOY DIVISION en plus moderne, pour finalement se convertir en un rock plus californien.
« Blackout » tout comme « The Box » et « Post Traumatic » adopteront quant à eux un courant plus alternatif, tandis que « 23 (Enigma) » semble avoir voulu renouer avec les racines grunge. « Blackout » inaugurera par ailleurs la touche sensuelle de l’album qu’on retrouvera un peu plus loin dans « Skin », le premier featuring de « Keep Focus » qui réunit SLEEPPERS et ANDRE GIBSON du groupe américain de ska rock FISHBONE, dont la voix de velours fera de ce titre une ballade plutôt réussie.
La deuxième collaboration a eu lieu avec EZ3KIEL, groupe français d’électroacoustique, pour « Divide » qui, avec son intro à la NATHAN BARR (compositeur de la série TRUE BLOOD) ajoutera à « Keep Focus » une dimension cinématographique (que l’on retrouve de façon plus prononcée dans l’excellent « Hidden Beauties »). Je suis tentée de dire que « Divide » est le premier titre d’une phase plus sombre et peut-être plus personnelle composée de quatre pistes qui sera conclue magnifiquement par « Hidden Beauties » (que vous pouvez entendre dans la vidéo promotionnelle de l’album), qui est elle en grande partie instrumentale, mais surtout mélancolique et fascinante ; imaginez un mix entre le « Highschool Lover » de AIR (de la B.O. du film « Virgin Suicides ») et le « In the House – In the Heartbeat » de JOHN MURPHY (également d’une B.O. mais celle de « 28 Days Later ») . Ce titre à l’ambiance « solitaire dans un monde post apocalyptique » enrichi d’un final au chant rageur et d’un désarroi presque palpable grâce aux riffs à la fois stridents et écrasants achève remarquablement cet album et fait même regretter le fait que les autres titres n’aient pas ce degré d’imposante présence.

SLEEPPERS prouve donc avec ce nouvel album qu’il ne se limite pas au simple rock, mais qu’il offre une réelle fusion de rock, d’hardcore, d’electro et de noise, de quoi attraper plus d’un nouvel auditeur à ses filets. Si en milieu de parcours de « Keep Focus », mon intérêt a semblé s’évanouir progressivement, il fut ravivé par la fameuse phase dont je vous parlais plus haut, puisque les musiciens m’ont paru bien plus investis et imaginatifs que pour la première moitié de l’album. C’est donc en me laissant emplie de satisfaction que le disque s’est arrêté de tourner, me donnant même l’envie de le relancer afin de prolonger le plaisir. SLEEPPERS n’a plus à prouver qu’il est un must known de la scène française, il ne fait que le confirmer.

BLACKOUT "premier extrait nouvel album"





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