POSTHUM Lights out [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 45.19 Style : Atmospheric black metal |
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Chronique : 26 septembre 2012 , réalisée par Nebelgesang | ||||
En dépit de ses huit années d’existence, et d’un premier album « self titled » de facture somme toute assez classique mais fleurant bon le black metal norvégien (2009, Folter Records), le trio de POSTHUM se fit jusque là relativement discret... Voire quasiment transparent. Musique parfois mélodique, mais surtout très générique, rien n’indiquait que la sortie de ce « Lights out » pourrait, de quelque manière que ce soit, modifier la donne. Et pourtant, à croire qu’en trois ans, Morten (battrerie), Martin (guitare, basse) et Jon (guitare, basse, vociférations), ont mis du cœur à l’ouvrage pour instiller une trajectoire toute nouvelle, toute différente, pour notre plus grand plaisir. En effet, dès les premières notes de « Untame », le titre liminaire, s’affirment de nouvelles tensions atmosphériques, via un mid-tempo quasi hypnotique, soutenu par une voix éraillée ou déclamée, au phrasé clair et distinct, des variations rythmiques souvent justes, entrecoupées de breaks mélodiques et suivies d’accélérations soudaines. Tous ces éléments révèlent, à qui doutait encore de la capacité de la scène norvégienne à produire de nouveaux talents, un horizon musical inattendu... Bien plus fin, bien plus travaillé et inspiré que par le passé. Les dix compositions de « Lights out », bien que toujours fortement inspirées par la scène nationale, font ainsi peau neuve pour débrouiller, via des mélodies plus « progressives » et « atmosphériques », un univers se rapprochant de ce que proposent leurs compatriotes d’ENSLAVED depuis quelques années. Cette influence subtile, et de bon augure, saute aux oreilles dès « Leave it all to burn », mais surtout dans l’exceptionnel « Scarecrow » et « Absence », via des riffs et leads de guitare simples mais souvent syncopés, brisés, mis en relief par des transitions multiples, et globalement réussies. Les ambiances s’y font plus lumineuses, épiques, parfois nostalgiques (« Red », le titre entièrement instrumental « Afterglow » ou le magnifique chapitre conclusif et éponyme « Lights out »), parfois plus agressives (« Resilient », ou l’impressionnant « Down on blood »). Bref, quarante-six minutes très agréables et qui ont le mérite de sortir quelque peu des sentiers battus. Certes, « Lights out » ne fait pas preuve d’une incroyable originalité (ce qui est une qualité rare de nos jours), mais il délivre une musique intelligente, finement composée, avec une architecture un peu moins dépouillée, mais surtout plus épique que celle de son prédécesseur. Ce deuxième album marque le passage d’un cap : celui de la maturité, et entrouvre peut-être un chemin propre pour le trio de Nannestad, qui méritera probablement confirmation dans un avenir plus ou moins proche. Très bonne surprise, donc, pour qui ne connaissait pas, ou très peu, la musique de POSTHUM... Souvent inspirée, mélancolique ou parfois franchement véhémente, et mettant au jour des compositions simples bien qu’extrêmement travaillées, elle ravira ceux qui attendent, avec une impatience démesurée, le nouvel album d’ENSLAVED (même s’il ne faut pas aller trop loin dans la comparaison, les deux groupes étant quand même assez spécifiques), ou plus simplement ceux qui aiment une certaine idée du metal extrême norvégien. |
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