CHRONIQUES ALBUMS

NEUTRON HAMMER nous vient de Finlande et affiche sans complexe ses racines cent pour cent old school. Après deux obscures EP sortis en 2007 et 2009, ils nous proposent leur premier album « Iron Storm Evocation ». Ici, tous les ingrédients sont réunis pour nous replonger dans les année 80 au début du black metal, et on s'y croirait presque : pochette sale, son crade, musique simpliste, grosse reverb' sur la voix... Avec NEUTRON HAMMER nous sommes dans l'underground total, amateur de LITURGY et autres grosses productions black metal passez votre chemin, ici l'esprit passe avant la musique, peut-être au détriment de celle ci, à vous de juger...

En fait ce qu'on aime chez NEUTRON HAMMER (à part le nom), c'est cette simplicité bestiale avec une grosse dose de rock n' roll. Le premier titre de l'album « Sodomorgia » caractérise très bien tout cela. Loin des lignes mélodiques et dissonantes accompagnées d'un blast beat rébarbatif, Neutron Hammer privilégie le trois accords accompagnés d'une batterie minimaliste assez proche du punk. Les morceaux « Preacher Of Blasphemy» et « Héretics Of Iron Storm » restent dans cette ambiance, un riff de guitare bien entrainant, un refrain simple que l'on reprend tous en cœur, il n'y a pas de doute NEUTRON HAMMER en concert ça doit être vraiment sympathique. La production de l'album est à l'image du son de caisse claire du très raffiné « War Fucking war », mais il serait mal venu de critiquer le son, car il est partie intégrante du genre. Autant vous dire qu'une production comme DIMMU BORGIR serait totalement déplacée et n'aurait aucun sens. On aime NEUTRON HAMMER pour leur son crade si caractéristique des précurseurs du black metal (Venom, Celtic Frost...).

En conclusion, NEUTRON HAMMER ne révolutionnera pas le metal car ils n'ont rien inventé. On ne mettra pas leur sincérité en doute, ces Finlandais aiment leur musique,ça c'est sûr, mais il est compliqué d'avoir un avis objectif sur ce type de groupe. Avoir un son crade, des compositions simples et une attitude old school ne suffit pas à faire un bon album, même pour les puristes du genre, disons qu'il nous en faudra un peu plus...