ERYN NON DAE Meliora [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 58.23 Style : Post-apocalyptic metal |
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Chronique : 24 septembre 2012 , réalisée par Black.Roger | ||||
Apres une première démo surprenante de maturité (2005), un terrifiant premier album "Hydra Lernaïa" (2009), voici que j'ai entre les mains le nouvel opus des Toulousains ERYN NON DAE (END à l'origine). Cet album nous indique en filigrane le sentier tortueux à suivre d'une part à l'aide de l'artwork de couverture réussi du CD, et d'autre part avec son titre "Meliora". Vous l'aurez compris, le quintette du sud-ouest de la France à choisi la thématique de la métamorphose pour cette oeuvre, afin que l'homme soit meilleur et par la même que ce second "full-lenght" soit encore plus travaillé, plus recherché, "Meliora", tout simplement. Alors, dans un contexte où la niche musicale qui tente de placer la musique de E.N.D se situe dans une voie à continuer après la fin d'un ISIS et d'un aléatoire retour discographique de TOOL, ce second album va-t-il combler nos attentes dans une veine post-hardcore, métal atmosphérique et torturé? Réponse après l'écoute de cette heure d'enregistrement propice au voyage dans les méandres d'un métal avant-gardiste, en recherche d'un absolu. Inutile de vous préciser que "Meliora" n'est pas un album immédiat à consommer sur le bout des oreilles entre deux activités prenantes. Il vous faudra comme moi, l'écouter en boucle, bien calé dans vos certitudes, le cerveau libre de toutes choses futiles qui encombrent souvent notre quotidien en nous empoisonnant la vie. Ici, nous retrouvons ce métal froid et apocalyptique aux ambiances sinistres, aux envolées arrachées et volées à notre subconscient. Nous retrouvons un déluge de batterie, des contretemps, des riffs dissonants, des parties de guitares alambiquées et tordues avec ce chant écorché, ces palabres et chuchotements en fond d'écran sonore. Et la question est de savoir si MESHUGGAH est là bien sûr, en influence majeure. Oui, mais avant l'accouchement de l'album "Meliora", le petit E.N.D. a grandit ensuite, son corps irrigué par son propre sang, ce sang circulant maintenant dans nos veines auditives. Les compositions sont le chaud et le froid, la glace ambiante s'entrouvre en crevasses pour laisser jaillir des geysers bouillonnants qui nous inondent le cortex avec ce métal en fusion. Fusion organique, orgiaque, ne nous laissant aucun échappatoire. Ce nouvel opus semble mieux construit que le précédent avec les parties calmes placées cette fois-ci au bon endroit, au bon moment et nous ne savons plus où nous en sommes tant tout cela est riche d'émotions, aucune linéarité, donc. "Meliora", c'est une heure de folie contrôlée ou incontrôlée, c'est selon, à vous de le déterminer. Mais sachez que derrière ces envois, les musiciens de E.N.D. ont fourni comme d'habitude un travail minutieux effectué par des maniaques du son qui ne rechignent pas devant le mur à franchir. Ce mur que l'on pourrait appeler aventure extrême, découverte et voyage intemporel et initiatique. Ce voyage bien élaboré en sept étapes relativement longues en durée, mais qui nous paraissent bien courtes à l'écoute. Comment, déjà, la fin arrive sans que l'on s'en doute. C'est un signe, le signe que les Toulousains ont réussi à nous interpeller fortement, ceci ne fait aucun doute. Mais jusqu'où le quintette Frenchie va-t-il aller? Aucune idée pour l'instant, tout ce que je puis dire, c'est que "Meliora" a réussi le pari de faire avancer encore une fois la quête musicale métallique et je lui attribue sans hésitation aucune un coup de coeur bien mérité. |
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