ENSIFERUM Unsung Heroes [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 61.24 Style : Viking metal |
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Chronique : 14 septembre 2012 , réalisée par Mary.Scary | ||||
Devançons un peu l’hiver, si vous le voulez bien, et rendons-nous dans les contrées froides de nos amis les vikings d’ENSIFERUM. Créé il n’y a pas moins de 17 ans et père d’une dizaine d’albums et EPs, le groupe poursuit son voyage sur les terres nordiques et nous a récemment dévoilé sa dernière galette intitulée « Unsung Heroes ». Préparez votre épée et tenez-vous prêt pour la chevauchée des Walkyries ! Car en effet, c’est dans un monde d’heroic fantasy qu’ENSIFERUM nous embarque, comme il l’a fait pour ses autres opus. Et cela commence avec l’instrumentale « Symbols », qui a tout de la B.O. d’un téléfilm sur le monde tolkenien. Sans pour autant être comparable à du JOHN WILLIAMS, « Symbols » nous facilite grandement l’évasion puisqu’elle est hautement homérique et fabuleusement réussie. Les fans de musique de films épiques seront convaincus et adhéreront rapidement. On enchaîne ensuite sur « In my sword I trust », permettant la visualisation d’un chevalier galopant avec entrain, épée brandie au rythme d’une cavalcade, aspect récurrent dans la musique d’ENSIFERUM. La voix ne sied pas forcément – à mon goût – à la musique ; le côté chant à la HANZEL UND GRETYL sur du metal folk est un mélange assez étrange et je préfère les titres comme « Star Queen » et « Last Breath », où PETRI LINDROOS a opté pour un registre plus proche de celui de NICK CAVE, même si cela rend son metal viking plus « populaire ». Mais il faut admettre que les mélodies sont en général accrocheuses et très entêtantes. Trop même. De par ses riffs, « Unsung Heroes » reflète un metal viking qui flirte avec le metal progressif. Alors que ce dernier genre est très hétéroclite, la musique d’ENSIFERUM est elle sans surprise : l’inconvénient majeur ici et qui concerne « Unsung heroes », « Burning leaves » ou encore « « Star Queen », est que la mélodie d’introduction de chaque morceau sert de chef d’orchestre au reste de la chanson, la mélodie principale est trop vite dévoilée et le titre entier tourne autour d’elle. Le risque est donc de se lasser bien vite et de zapper régulièrement. Présence d’un membre féminin au sein du groupe oblige, « Unsung Heroes » propose aussi un morceau lyrique chanté par la claviériste EMMI SILVENNOINEN, à la voix proche de celle d’AMY LEE. « Celestial bond » est une sorte de berceuse aux sonorités médiévales qui aurait pu être excellente si elle n’avait pas tourné en rond. L’agréable voix d’EMMI ne parvient pas à transformer cette ritournelle en une chanson à écouter inlassablement. « Passion Proof Power » conclura longuement ce cinquième album non sans grande originalité malgré une très bonne introduction qui laissait présager le meilleur. Malgré un historique et une expérience solides, il faut croire que ça ne suffit pas à ENSIFERUM pour être totalement inspiré. Malgré quelques bons moments qui ont le mérite de nous donner l’envie d’être en pleine bataille contre un dragon, la motivation retombe bien trop rapidement pour avoir le temps de se munir de son glaive. « Unsung Heroes » se veut bien plus calme et mélancolique que ses prédécesseurs et innove même en y incluant du chant clair, qui se voudrait parfois à la limite du supportable pour certains fans du groupe. Au risque de perdre ceux de la première heure, ENSIFERUM pourrait tout de même en gagner de nouveaux et plaire à ceux qui favorisent les ballades folk au metal puissant. « Unsung Heroes » est un très bon divertissement mais pas au point d’être l’album de l’année. |
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